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Du faux vin israélien vendu à la SAQ.

La Société des alcools du Québec vend une trentaine de vins d’Israël dans ses magasins.

Selon le député Haroun Bouazzi de la circonscription de Maurice-Richard, une dizaine de ces vins ne sont pas faits en Israël, mais plutôt dans les territoires occupés illégalement par l’armée d’Israël en Cisjordanie (Palestine).

Le député de Québec Solidaire a posé la question au président de la SAQ en Commission parlementaire des finances publiques hier.

«Vous vendez une dizaine de vins qui sont produits dans les territoires occupés et qui sont étiquetés faits en Israël, est-ce que vous trouvez cela normal?»

Le président de la SAQ, Jacques Farcy, a répondu qu’il y a une demande pour ces vins et que la SAQ doit répondre à cette demande. Il a ajouté que les règles d’étiquetage ne relèvent pas de la SAQ, mais de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Le ministre des Finances Éric Girard a répondu la même chose.

Le député a alors demandé qui exige que la SAQ vende ces vins faussement étiquetés.

«C’est comme si on vendait du vin de Bourgogne étiqueté Bordeaux». Le président de la SAQ a répondu que la société d’État devait répondre à cette demande des clients.»

— Haroun Bouazzi,  «Est-ce que vous êtes obligé de vendre ces produits?»
—  Jacques Farcy, «Il y a des demandes des clients pour ces produits. Le but de la SAQ c’est de répondre à ce marché. Ce n’est pas à la SAQ de décider des étiquetages.»

Les règles internationales interdisent pourtant ces étiquetages qui trompent le consommateur sur la provenance des produits.

Ces vins sont produits dans les colonies juives implantées sur des terres volées aux Palestiniens en Cisjordanie.

Par contre, le Canada a signé une entente de libre-échange avec Israël qui permet de vendre au Canada des produits faits en Cisjordanie et sur le plateau du Golan annexé de la Syrie en les étiquetant «Produits d’Israël».

En 2017, il y avait 19 vins étiqueté «Israël» à la SAQ. Il sont maintenant au nombre de 34.

Les pays européens et les États-Unis, de leur côté, interdisent cette pratique depuis longtemps.

Vous pouvez voir et entendre ces échanges dans cette vidéo de la Commission des Finances publiques à 18 min. 42 du début.

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