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Borsao – Campo di Borja – Le pays du garnacha

Aragon, la capitale du garnacha, c’est de cette province d’Espagne que provient ce cépage qui s’est répandu en France sous le nom de grenache et en Italie ainsi qu’en Sardaigne sous le nom de cannonau.

«Le grenache c’est comme un homme: on peut en faire du bon et du mauvais», nous dit Iñigo Alberto Tamparillas un des directeurs de la Bodegas Borsao.
Aragon, c’est entre la Catalogne et la Rioja, traversées par le fleuve Èbre, Ebro en aragonais.

Tocado – Borsao – Tres Picos
Ce sont des noms assez bien connus au Québec. Ce sont des noms des vins de la maison Borsao de l’appellation Campo di Borja (plaine de Borja).

Bodegas Borsao c’est une entreprise qui regroupe trois coopératives de l’appellation. On y produit huit millions de bouteilles. C’est 620 vignerons qui sont les actionnaires de la compagnie. Ils cultivent surtout du grenache sur neuf types de sols sur des terres rocailleuses situées entre 350 et 800 mètres d’altitude.

Ces vignerons sont appuyés par trois agronomes qui parcourent régulièrement ce grand territoire de 2400 hectares. Il peut y faire chaud, c’est un climat méditerranéen l’été; mais l’hiver c’est l’influence de l’Atlantique qui s’y fait sentir. Le vent dominant est le Cierzo, et il vente fort!

Ces vignerons cultivent aussi de la syrah (11 %), du cabernet sauvignon (9 %), du tempranillo (8 %), du merlot (6 %), ainsi que du carinena, macabeo et autres.
La garnacha est l’un des cépages les plus plantés en Espagne après l’airén, le tempranillo et le bobal, mais avant le monastrell, le pardina, le macabeo et le palomino.

J’utilise souvent le nom de garnacha au lieu de grenache, car je crois que c’est comme deux parents séparés depuis plusieurs générations. Un peu comme la syrah et le shiraz.

Les vignes de Bodegas Borsao représentent 35 % de toute l’appellation Campo de Borja. Donc, c’est dire l’importance de la maison dans cette région près de la ville de Saragosse.

La bodega est surtout tournée vers l’extérieur. En effet, elle exporte 80 % de sa production. Ses principaux marchés sont les États-Unis, le Québec, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Nous recevons au Québec un peu plus d’un million de bouteilles (92 000 caisses l’an dernier).

Une particularité de la maison: on ne veut pas utiliser trop de bois. «Le chêne est utilisé modérément pour ajouter une certaine complexité au vin et non pour lui imposer sa présence», nous dit-on sur place.

Le leitmotiv de la maison: produire des vins qui seront considérés comme étant des bons achats qualité prix; «best value» qu’on dit en anglais.

Malgré la dimension de l’entreprise, la gamme des vins n’est pas étendue à l’extrême: soit une quinzaine de produits qui varient selon les pays d’expédition. Nous en avons huit au Québec.

Alto Moncayo
Borsao a aussi une participation dans le domaine Alto Moncayo. C’est un domaine de grandeur moyenne (62 hectares) planté de vieux garnacha sur un sol rouge d’argile et d’ardoise. Les plus vieux plants de vigne date de 1910 et les plus jeunes de 1967. Les vendanges s’y font en octobre avec un tri minutieux. La fermentation et la vinification y est plus classique espagnole en barriques neuves de chêne américain et français. Les vins ont pour noms: Veraton, Alto Moncayo et Aquilon.

Des vins commentés dernièrement:
Tocado 2012  9,45 $
Borsao Crianza 2010 15,25 $
Tres Picos 2011  22,15 $
Alto Moncayo 2010  43 $

 
Le site web de la maison bodegasborsao.com
Son représentant au Québec mdv.ca
Sept vins à la SAQ.

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Ce voyage de presse s’est fait à l’instigation de regroupements de producteurs. Il a été financé en partie par la Communauté européenne. D’ailleurs lors de notre visite dans les locaux de Borsao, deux fonctionnaires sont venus vérifier si la subvention était bien utilisée.