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Bouchon de liège: nuisance

Quand vous y pensez, la chose la moins satisfaisante dans une bouteille de vin – le seul point ennuyeux – c’est le bouchon. Le bouchon de liège, avouons-le, c’est une peste.»

C’est le réputé Hugh Johnson qui l’écrit dans le magazine de Decanter du mois de mai.

Il n’est pas le seul à pester contre le morceau de liège qui sert encore de bouchon sur les bouteilles de vin en 2015.

J’en ai vraiment ras-le-bol du bouchon en liège et, au passage, de tous ceux que le défendent, par ignorance ou par intérêt. C’est un des pires systèmes de fermeture des bouteilles de vin. Et mon énervement va croissant quand il s’agit des vins dits « de garde », forcément chers et aussi devenus rares (et donc encore plus chers) avec le temps. Ces vins-là, mais ils ne sont pas les seuls, sont régulièrement abîmés ou diminués par la faute d’un petit morceau de bois.»

C’est David Cobbold qui s’irrite dans le blogue Les 5 du vin.

Ce petit morceau de bois qui sert de bouchon en exaspère donc plusieurs.

M. Cobbold nie que le liège aide à conserver le vin et nie surtout qu’il aide à le bonifier. «On entend d’ailleurs toutes sortes de sornettes autour du besoin qu’aurait un vin de « respirer » à travers le liège. C’est simplement faux, soutient le célèbre blogueur qui écrit aussi pour la revue québécoise Vins et Vignobles.

Il ajoute que le liège ne laisse pas passer la même quantité d’oxygène d’un bouchon à l’autre. Il arrive que le liège fasse correctement son travail «de temps en temps, et d’une manière totalement aléatoire, les bouchons de liège font bien leur travail.» 

M. Cobbold se demande pourquoi on utilise encore cette technique si peu efficace et si hasardeuse datant du 17e siècle. Est-il raisonnable d’utiliser encore ce morceau d’écorce alors qu’il existe de nos jours deux autres «techniques autrement plus performantes sur tous les plans».

Le spécialiste du vin n’en a pas seulement contre le fameux goût de bouchon, mais surtout contre l’expression aromatique très variable d’un flacon à un autre dans un même lot que donne cet improbable bouchon non toujours hermétique. Défaut qui s’accroit avec l’âge du vin.

Je pense que cela relève de la paresse intellectuelle, doublée d’un singulier manque de courage, que de continuer à fermer ses bouteilles avec un petit morceau d’écorce d’arbre», dit M. Cobbold.

La suite :  Ras le bouchon ! David Cobbold, Les 5 du vin, 23 mars 2015.

Personnellement, je crois que le problème principal du liège est dû au fait qu’il n’est pas sur le goulot, mais dans le goulot. Ainsi l’air passe dans l’espace entre le bouchon et la paroi de verre du goulot. Ou plus précisément entre le silicone ou la paraffine qui recouvre le liège et la paroi intérieure de verre du goulot.

Sur le même sujet Le pire ennemi du vin : le liège, oct. 2012.