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La SAQ bloquera-t-elle les vins d’Israël et de Chine?

La SAQ exige maintenant que ses fournisseurs respectent les droits de l’homme, les droits de libre association et ne fassent pas de discrimination. La SAQ bloquera-t-elle alors les vins de Chine et d’Israël?

La direction de la Société des alcools du Québec a dévoilé la semaine dernière son Code de conduite des fournisseurs. On y lit que la SAQ exige que ses fournisseurs le suivent sous peine de sanction et de cessation de contrat.

Le code exige que ses fournisseurs respectent, entre autres, les droits de la personne, les droits de l’Homme, la liberté d’association et ne fassent pas de discrimination.

Les fournisseurs veillent à traiter leur personnel de façon juste et équitable, sans distinction de sexe, de race, de couleur, d’origine, d’opinions politiques ou autres, d’orientation sexuelle, de religion (…) et respecter les droits de l’homme tels qu’ils sont énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. (…) Les fournisseurs doivent respecter les droits des travailleurs, y compris la liberté d’association et le droit à une représentation collective et à la négociation».

Dans son Code de conduite, la SAQ dit que le personnel de la SAQ «ne contractera et ne fera affaire qu’avec des fournisseurs respectant les normes et principes énoncés dans le présent Code.»

La Chine et les compagnies chinoises sur son territoire ne permettent pas la liberté d’association. Est-ce que la SAQ bloquera l’entrée des vins chinois au Québec?

Israël et ses producteurs de vin ne respectent pas les droits de l’homme envers les Arabes dans les territoires qu’ils occupent et revendiquent. Israël a aussi instauré un fort régime de discrimination entre les Juifs et les Arabes que même Mgr Desmond Tutu a qualifié d’apartheid (The Jerusalem Post).

Plusieurs producteurs de vin se sont installés dans des terres occupées illégalement selon les dires de l’ONU. Selon le groupe de recherche israélien Who Profits, plusieurs entreprises viticoles israéliennes se sont emparées de terres en Palestine.

Le groupe, basé à Tel-Aviv, a dressé une carte de ces vignobles établis en Cisjordanie et sur les hauteurs du Golan. (The Israeli Wine Industry and the Occupation) Ces vignerons occupants travaillent la vigne le pistolet à la hanche et la mitraillette à l’épaule (The Telegraph).

Devant cela, est-ce que la SAQ invoquera son nouveau Code de conduite pour cesser d’importer des vins d’Israël?