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L’Ontario libéralise la vente de vin

L’Ontario devance le Québec et permet la vente de vin par l’entreprise privée.

La première ministre Kathleen Wynne annonce que la vente de vin sera permise dans 300 supermarchés.

Des permis seront donnés à 70 magasins l’été prochain afin qu’ils puissent commencer à vendre du vin, de la bière et ce qui est appelé «des vins de fruits» dès cet automne. Puis 80 autres permis seront octroyés par après.

De plus, 150 magasins situés actuellement hors supermarchés seront autorisés en s’installer dans ces supermarchés avec des caisses partagées. Ces 150 épiceries seront autorisées à vendre tout vin de l’Ontario de même que de la bière et du cidre.

Les gens de l’Ontario pourront enfin acheter leur vin et leurs victuailles au même endroit», dit la première ministre de l’Ontario.

Le gouvernement dit vouloir y aller progressivement afin de ne pas brusquer le marché et aider à la fois les producteurs ontariens et étrangers.

Toutefois, la moitié des détenteurs de ces nouveaux permis devront s’engager à ne vendre que du vin ontarien, certifié VQA Ontario, pendant les trois premières années, afin de protéger temporairement les producteurs de vin de la province, dit la première ministre.

La vente de cidre sera aussi autorisée dans les commerces où l’on vend de la bière.

L’Ontario espère que ces mesures lui permettront d’accroitre ses revenus.

En plus de ces futurs nouveaux magasins, l’Ontario oblige les 292 magasins privés canadiens et américains installés dans la province, des chaines Wine Rack et Wine Shop, à vendre du vin d’autres producteurs et plus seulement des vins de leurs vignobles.

Un prix minimum sera aussi imposé. Ces commerces ne pourront vendre le vin moins de 10,95 $ la bouteille de 750 ml.

La LCBO va de son côté être autorisée à vendre du vin dans des boîtes au contenu de plus d’un litre. Ce qui avait été interdit en 1990 parce que les sacs de ces boîtes étaient difficiles à recycler.
La LCBO, avec ses 600 succursales, conserve le monopole des spiritueux.

L’Ontario, longtemps en retard sur le Québec, avance dans la libéralisation du commerce du vin et de la bière. Elle a aussi autorisé en décembre dernier la vente de bière dans un certain nombre d’épiceries. La vente de bière était jusque-là réservée à un monopole privé.

L’Ontario a 240 vignobles qui ont vendu en 2014-2015 pour 288 millions de dollars de vin fait avec des raisins de la province (Certification VQA). C’est une hausse de 66 % en 5 ans.

Pour leur part, les ventes de cidre ont connu une croissance phénoménale de 89 % annuellement de 2011 à 2015.

Dans son communiqué annonçant cette libéralisation, le gouvernement de l’Ontario dit vouloir

Réduire les formalités administratives (red tape) et éliminer les règlements non nécessaires afin d’accroître les débouchés et d’offrir des économies aux consommateurs et aux entreprises du secteur des boissons alcoolisées.»

L’Ontario devancera ainsi le Québec où les épiciers n’ont pas le droit de vendre du vin étranger, mais seulement du vin embouteillé ici, appelé «vin fabriqué au Canada».

«Réduire la bureaucratie pour les entreprises du secteur des boissons alcoolisées fait partie de l’Initiative favorisant la croissance de l’Ontario qui aide à faire croître l’économie et à créer des emplois en faisant la promotion d’une économie qui se fonde sur l’innovation, en aidant les petites entreprises à s’adapter et en modernisant la réglementation à l’intention des entreprises.» (Communiqué du Cabinet de la première ministre de l’Ontario)

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