On croit cultiver un cépage et on découvre que ce n’est pas lui.
Il est très difficile de reconnaitre et de différencier les différents cépages à la vigne.
Les plants de vigne mutent, se transforment, ne sont pas homogènes, ils sont de plusieurs clones, de plusieurs biotypes, de variétés différentes sur des porte-greffe différents.
L’ampélographie n’est pas facile. Elle est maintenant aidée de l’ampélologie.
Des vignerons peuvent cultiver un cépage pendant de nombreuses années en se méprenant sur le nom du cépage en question.
C’est arrivé encore à des vignerons des environs de l’Etna d’après ce que rapporte Ian d’Agata dans son livre Native Wine grapes of Italie (2014). Ils disaient cultiver du nerello cappuccio qui est un cépage qu’ils assemblent souvent avec du nerello mascalese.
Pour les besoins d’une étude publiée en 2010 (Branzanti et.al. 2010) des chercheurs ont prélevé 41 échantillons du dénommé cépage nerello cappuccio dans 15 endroits. Après tests génétiques, il s’est révélé que 70 % des échantillons étaient en fait du carignan, 10 % du sangiovese et du ciliegiolo, finalement seulement 20 % étaient du nerello mascalese.