Notre sensibilité aux molécules aromatiques diffère en fonction de notre culture. «Au Mexique, les consommateurs préfèrent les vins très fruités. Ils perçoivent mieux ces caractères, car ils sont habitués depuis l’enfance à boire beaucoup plus de jus, et à consommer davantage de fruits », remarque Miguel A. Pedroza.
Les vins rouges les plus populaires au Québec sont des vins rouges sucrés. Pourquoi ?
Cet extrait d’un article de la revue Vigne Réussir intitulé «Les neurosciences à l’assaut du vin» peut nous aider à comprendre ce phénomène.
Plusieurs des vins les plus populaires au Québec sont des vins rouges qui contiennent plus de 10 grammes de sucre, ce qui est 5 fois plus que ce doit contenir un vin dit sec.
Cette consommation de vin Ménage à Trois (12 grammes au litre)*; Apothic Red (17); Liano (10); Wallaroo Trail (11) Merlot Grand Sud (9), Little Pinguin (14) et autre Red Revolution (11 g/l) déconcerte plusieurs chroniqueurs de vin et grands amateurs de vin au Québec.
C’est pourtant la réalité et le fait de jeunes consommateurs à la dent sucrée. On a tendance à dire que c’est parce qu’ils n’aiment pas l’acidité. Acidité qui est censée être le signe de vin de qualité. Mais c’est peut-être plutôt parce que ces jeunes aiment beaucoup le sucre parce qu’ils ont été élevés au sucre.
Nous avons abreuvé nos enfants de jus de pomme et de jus d’orange toujours présent et facilement accessible dans nos frigos depuis la fin des années 1970. Ils s’en sont servi de grands verres au petit déjeuner, à la collation, au retour à la maison après l’école et parfois au coucher. Ce serait aussi un peu la raison de tant d’embonpoint d’une bonne part de notre jeunesse d’aujourd’hui.
Ainsi nos jeunes élevés au jus sucré désirent, rendus adultes, retrouver cette belle sensation de douceur dans les breuvages de l’âge adulte. Voilà peut-être une belle explication du phénomène de l’engouement pour le ménage à trois du vin, du rouge et du sucre.
Les puristes du vin crient au sacrilège et se désespèrent de cette jeunesse conrompue aux douceurs du sucre et des vins édulcorés et douçâtres qui font la richesse de certains producteurs industriels.
Il ne faut pas désespérer pour autant. Nous constatons qu’un certain nombre de jeunes finissent par se lasser de ces vins sucrés qu’ils finissent par trouver pâteux qui font de bons apéritifs, mais de mauvais compagnons à table. Ces vins s’accordent moins bien avec la nourriture. Ces jeunes consommateurs en viennent alors à préférer les vins plus classique, plus acide qui mordent dans le gras.
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