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Importation privée et chère

Nous avons beaucoup parlé d’importation privée ces derniers jours en marge du Salon des importations privées qui se tenait à Montréal et à Québec.

Un lecteur nous a signalé un écart énorme de prix d’un vin distribué au Québec sous le système d’importation privée et le même vin dans les magasins du monopole de l’Ontario LCBO.

«Voici un écart de prix énorme pour un vin (Lopez de Haro reserva 2009 ) entre un importateur privé ici au Québec (Passion Gourmet) et la LCBO ($26,02 vs $15,95)».

En effet, la LCBO vend ce vin 17,95 $. Il est même en rabais à 15,95 $ jusqu’au 27 novembre.

Interrogé sur ce grand écart de prix, l’agent au Québec M. Jose Lopez de Passion Gourmet, nous répond que «le prix auquel vous référez est en importation privée comparativement à des achats de volume considérable avec la LCBO.»

Donc, si vous achetez 12 bouteilles de ce vin au Québec ce sera 312,24 $; alors que cette caisse vous coutera 191,40 $ en Ontario; une différence de 120,81 $.

De quoi vous permettre d’acheter en plus une caisse de vins à 10 $ à la LCBO!

«C’est un vin que j’apprécie en regard du prix et je me suis même déjà déplacé en Ontario pour en acheter, c’est ce qui a attiré mon regard», m’écrit le lecteur qui m’a signalé son étonnement face à cette différence de prix.

Dans ce cas si, il n’y a vraiment pas d’aubaine au Québec, même si on achète à la caisse!

Le site de l’agence Passion Gourmet donne une liste de vin. Il n’affiche pas les prix, mais les donne par courriel, comme dans l’image en haut à droite.

En Ontario et au Québec, ce vin est importé par les deux monopoles d’état.

Toutefois, au Québec, vu que c’est sous le chapitre «importation privée»,  c’est une agence qui choisit le vin, qui détermine le prix avec le producteur.

La SAQ paie le producteur, importe le vin, prend une bonne marge, le conserve dans son entrepôt. L’agent se charge de le faire vendre. Il agit comme intermédiaire de la SAQ. Cette dernière le livre dans une de ses succursales. Le consommateur paye la SAQ lorsqu’il va cherche la caisse, après avoir envoyé un chèque de commission à l’agence, comme l’explique l’étape 4 du site de l’agence Passion Gourmet.

Comme l’a constaté ce lecteur, il faut donc être vigilant et vérifier les prix. Ce qui est loin d’être facile.

C’est frustrant lorsque l’on constate que l’on paie presque le double de nos voisins de l’Ontario pour un même vin!

Ce n’est pas un cas isolé. Un ami sommelier nous donne dans Facebook deux autres exemples.

Nous comprenons maintenant la réticence des agences et de la SAQ à publier dans internet les prix des vins en importation privée.

Pour mieux comprendre ce système dit d’importation privée, lire vinquebec.com/importation-privee.

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