La direction de la SAQ avait insatisfait les consommateurs par sa politique de prix élevé du vin.
Les critiques étaient nombreuses et continuelles.
Le gouvernement était aussi insatisfait de la performance de la SAQ et entendait bien les critiques du public.
Le ministre des Finances Carlos Leitao a dit et répété que le gouvernement allait revoir le modèle d’affaires de la SAQ. Le message est clair : améliorer votre fonctionnement sinon nous, le gouvernement, allons nous en occuper. Autrement dit : agissez, sinon nous allons agir.
La direction de la société d’État semble avoir compris le message qui est en fait un ordre. Elle a commencé à réduire ses dépenses et à améliorer son efficacité pour répondre aux attentes du gouvernement. Elle a ajouté de nouveaux vins à petit prix à son répertoire. Elle réduit aussi ses prix des vins les plus populaires pour satisfaire les consommateurs et tenter de réduire les critiques.
Dans tout business, il en faut pour tous les goûts, pour tous les prix. C’est la même chose dans le commerce du vin comme dans le domaine de l’automobile et du logement. Il faut des produits de tous les prix pour toutes les bourses.
La SAQ, en monopole, avait considérablement réduit son offre de vin à moins de 15 $, pour les remplacer par des vins plus chers; pensant ainsi faire beaucoup plus d’argent plus facilement.
Toutefois, des consommateurs sont de plus en plus bien informés. Certains médias font bien leur travail. Ce n’est pas parce que c’est plus cher que c’est nécessairement meilleur.
La direction de la SAQ s’est attiré ainsi les critiques du public et du gouvernement. Elle se devait d’agir. C’est ce qu’elle fait ces jours-ci en réduisant de 90 cents le prix de 1600 de ses 8000 vins.
Et elle dit qu’elle va continuer afin d’arriver au même niveau de prix que paient nos voisins de l’Ontario. Un vin acheté 5 $ nous est revendu 15 $. Il y a encore de la marge.
Les temps changent. Le vin était un produit de luxe au Québec, on acceptait donc qu’il soit surtaxé. Aujourd’hui, le vin est un produit de consommation courant, on accepte maintenant moins bien de le payer si cher.