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Le gouvernement ordonne à la SAQ de mieux traiter les épiciers

La SAQ devra mieux traiter les épiceries qui vendent ses vins.

Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, a dit ce matin qu’il allait ordonner à la direction de la SAQ de cesser ses pratiques défavorables à l’encontre des 495 épiceries qui sont des agences SAQ.

La direction du monopole a décidé dernièrement de ne plus accepter de paiement par cartes de crédit de ces 495 épiciers.

À une question du député du Parti Québécois, Martin Ouellet, le ministre a répondu «on avait déjà contacté la SAQ pour nous assurer que de telles pratiques ne continuaient pas. Ça n’a pas vraiment porté fruit. Alors, nous allons très directement, d’une façon très directive, dire à la SAQ d’arrêter ce procédé-là. Ça va arrêter.»

Le député ajouta que la SAQ nuisait aussi aux PME en ne livrant pas les vins dans les épiceries «la SAQ ne livre pas elle-même ses produits à ses agences. Chacune de ces PME doit s’arranger elle-même pour aller chercher les bouteilles dans une succursale, peu importe la distance qui les sépare. Alors, ma question : Pourquoi on nuit encore aux agences? Pourquoi s’acharner sur ces PME?»

Le ministre a alors répondu que «ces agissements-là ou ces procédés-là de la SAQ nous ont déjà été rapportés par les membres de notre caucus depuis déjà quelques jours. Donc, ce n’est pas nouveau. Nous avons, de façon informelle, informé la SAQ que ça devrait arrêter. Maintenant, puisque la façon informelle ne semble pas avoir fonctionné, ça va être de façon directive, très claire. Ça va arrêter, ces procédures-là.»

M. Ouellet a aussi demandé au ministre d’ordonner à la SAQ d’honorer sa carte de points SAQ Inspire pour des vins de la SAQ achetés en épicerie. Le ministre a refusé en disant que «pour ce qui est du programme Inspire, le programme de promotion des ventes, bien sûr ça s’adresse aux succursales de la SAQ et pas aux agences.»

Le porte-parole de l’Association des détaillants du Québec nous dit que «les détaillants avec agence SAQ ont toujours dû s’auto-approvisionner auprès d’une succursale, le tout à des marges fixes insuffisantes.»

M. Pierre-Alexandre Blouin ajoute que la décision de la SAQ ne ne plus accepter le paiement par carte de crédit fait perdre les ristournes et le délai de paiement, «les détaillants doivent dorénavant financer sur le champ d’importants montants d’inventaires.»

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Source:
Journal des débats de l’Assemblée nationale
Version préliminaire. Jeudi 23 février 2017 et Vidéo de la période des questions à 23 min 30.