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LA SAQ DANS LES ÉPICERIES

Est-ce une bonne nouvelle?

La direction de la SAQ reprend son projet d’installer de ses succursales dans des épiceries. Une première succursale de la société d’État sera aménagée dans une épicerie de la chaine Metro dans le secteur Lasalle de Montréal, comme nous l’apprenait mardi dernier Pierre Couture du Journal de Québec. http://www.journaldequebec.com/2017/08/22/vente-de-vin-et-dalcool-une-saq-dans-un-metro
 
La SAQ installera une boutique dans l’épicerie, avec ses propres employés et ses caisses.
 
Est-ce une bonne nouvelle pour les consommateurs?
Est-ce une bonne décision pour le gouvernement?
 
La SAQ se rapproche des consommateurs.
 
Voyons les faits.
Ailleurs, dans le Monde, les consommateurs achètent surtout leur vin en faisant l’épicerie.
 
Ici au Québec, les ventes de vin en volume augmentent dans les épiceries alors qu’elles stagnent dans les succursales de la SAQ.
 
Les épiceries sont limitées à la vente de vins de bas de gamme, de vins importés en vrac et embouteillés ici, alors que la SAQ se garde le monopole des vins de meilleure qualité. 
 
En Ontario, la LCBO a entrepris l’an dernier de vendre du vin dans les épiceries. 
 
Nous allons à l’épicerie au moins une fois par semaine et beaucoup moins souvent à la SAQ. 
 
La direction de la SAQ doit maintenir ses ventes au niveau actuel ou encore mieux les augmenter.
Pour se faire, elle doit réduire ses coûts, notamment au niveau des loyers; augmenter ses points de vente sans trop augmenter ses coûts et se rapprocher encore plus des consommateurs.
 
Et c’est exactement ce qu’elle fait!
 
La SAQ pourrait toutefois le faire plus simplement en permettant aux épiciers de vendre eux-mêmes les vins importés en bouteilles par la SAQ. Elle le fait plutôt comme un monopole en conservant son contrôle absolu de distribution de vin de qualité.
 
Toutefois, en s’installant dans ces commerces, elle donnera au consommateur un meilleur choix de vins lorsqu’il fera son épicerie. Par contre, il devra faire la queue à deux caisses: celle de la SAQ et celle de l’épicier.
 
C’est un début. Ça s’en va dans la bonne direction, lentement, avec quelques contraintes. C’est tout de même une bonne nouvelle pour le consommateur.