Aller au contenu

Le monde du vin au Québec et les élections

Ça bouge dans le monde du vin en ce début de campagne électorale au Québec.

Le parti Coalition avenir Québec (CAQ), qui est en avance dans les sondages, annonce que s’il est élu il changera profondément la société d’État des alcools.

«On veut libéraliser le marché de l’alcool au Québec. Les Québécois sont prêts à cela. On doit augmenter l’offre et avoir une concurrence nouvelle», a déclaré François Bonardel au Journal de Québec.

La CAQ voudrait que les épiceries et dépanneurs puissent vendre du vin et des spiritueux de meilleure qualité, c’est-à-dire de ne plus être limité aux vins importés en vrac, mais pouvoir vendre du vin de qualité embouteiller à l’extérieur de la province.

La CAQ voudrait aussi permettre l’ouverture de magasins cavistes qui vendraient des vins importés de partout dans le monde.

Actuellement, la SAQ a le monopole total de l’achat et de la vente de vin sur tout le territoire du Québec.

De plus, la CAQ critique la plus récente hausse des prix de la SAQ. «La SAQ joue à un jeu très dangereux et doit arrêter de jouer au yoyo avec les consommateurs québécois», a déclaré François Bonardel au Journal de Québec.

Étude sur la privatisation partielle de la SAQ

Le Parti Libéral est toujours en réflexion à ce sujet.

«À trois mois du déclenchement des élections, le gouvernement Couillard se décide à réfléchir à la privatisation de la Société des alcools du Québec (SAQ), que préconise depuis des années la Coalition avenir Québec (CAQ)», écrit Denis Lessard de La Presse.

Il nous apprend que le ministre des Finances, Carlos Leitao, vient de lancer un appel d’offres pour une étude sur la privation partielle ou totale de la société d’État.

«On veut déterminer le modèle d’affaires le plus efficace. Est-ce que ce sera une privatisation totale, partielle ou pas du tout ? Il faudra d’abord faire ce travail-là. On va y aller dans l’ordre et après analyse», a dit le ministre Leitao au quotidien La Presse.

En fait, ce qui se dessine dans ces propositions des deux partis principaux c’est une libéralisation du marché plutôt qu’une privatisation.

De son côté, le Parti Québécois s’oppose à ces changements au monopole de la SAQ. «Le Québec est le premier au Canada», dit le député Pascal Bérubé.
 

Une femme à la tête de la SAQ
Pendant que la CAQ veut modifier le modèle économique de distribution du vin au Québec, on apprend que le Parti Libéral veut nommer une femme pour diriger la SAQ.

Denis Lessard du journal La Presse, affirme que l’actuelle vice-présidente principale, Catherine Dagenais, sera nommée présidente pour succéder à Alain Brunet dont le mandat se termine en décembre.

«En cette période préélectorale, le gouvernement Couillard tenait à faire un signe à l’électorat féminin», écrit le journaliste de La Presse qui dit que la nomination sera annoncée avant la fin de la législature, le 15 juin.

Le journaliste ajoute que «sous sa gouverne, (celle de M. Brunet) les « pastilles de goût » sont apparues. Il avait commandé des baisses générales des prix du vin pour stimuler les ventes, une stratégie qui s’est heurtée récemment à des hausses des prix des fournisseurs.»
(À ma connaissance, c’est Mme Dagenais qui est à l’origine des pastilles de goûts à la SAQ.)

__________

Sources: