La haute direction de la Société des alcools du Québec c’est :
- Des salaires trop élevés
- Des indemnités de départs très élevées et secrètes
- Des primes d’embauche hors norme
- Manque de transparence
C’est ce que reproche à la SAQ la Vérificatrice générale du Québec qui a remis aujourd’hui son rapport, dont une partie porte sur les sociétés d’État à vocation commerciale.
Des salaires comparés à l’entreprise privée, alors que la SAQ n’est pas dans un environnement concurrentiel comme le sont les entreprises privées.
Des salaires plus de deux fois plus élevés que ceux des sous-ministres.
La présidente de la SAQ reçoit 482 000 $ et ses vice-présidents 342 000 $.
C’est trop selon la Vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, qui dit que leurs salaires devraient être calculés selon les normes de la fonction publique et non des entreprises concurrentielles inscrites en bourse.
Les sous-ministres gagnent 215 000 et dirigent plus de personnes et ont plus de responsabilités.
Plus de 2 millions de dollars de prime de départ à 6 dirigeants, dont un était resté moins de 2 ans et qui a reçu l’équivalent de 15 mois de salaire!
Des primes d’embauche ont été données à quatre dirigeants. «Bien que ce type de bonis ne soit pas prévu dans les politiques de rémunération de ces sociétés d’État».
La direction de la SAQ a répondu en disant qu’elle avait bien agi. Ce que réfute la vérificatrice générale.
Les désaccords soulevés principalement par Investissement Québec et la SAQ concernant ces constats illustrent bien le fossé qui s’est créé au fil du temps entre certaines sociétés d’État et le reste des entités du secteur public. Comme nous l’expliquons dans le chapitre 1, le défi d’attirer de la main-d’oeuvre compétente et en nombre suffisant n’est pas exclusif à ces sociétés d’État, et cet argument ne peut justifier toutes les actions que nous avons observées.»
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale 2019.