Aller au contenu

Journaliste ou publicitaire?

Il y a toute une controverse ces jours-ci au sujet d’un collaborateur de Robert Parker invité à venir visiter, déguster et parler des vins d’une petite appellation en Espagne.

Les organisateurs de la visite de M. Jay Miller, de l’entreprise Robert Parker, auraient demandé aux vignerons de la petite DO Jumillia (45 producteurs) de payer 200 € pour chaque vins qui sera présenté au «journaliste» Miller, plus 500 € pour chaque vin sélectionné à son «masterclass» et finalement chaque vigneron est invité à payer 1000 € pour que monsieur aille visiter leur vignoble. (voir courriel) Ce dernier montant a été haussé à 2000 € par la suite.

Pire encore, M. Miller, l’envoyé spécial de Robert Parker en Espagne, reçoit 15 000 $ pour faire un discours sur les vins de Navarre.

Jay Miller est celui qui couvre l’Espagne pour The Wine Advocate Inc, eRobertParker, The Independant Consumer’s Guide to Fine Wines.

Ceci soulève plusieurs questions d’éthique:
Est-ce qu’un journaliste ou un média peut accepter d’être payé par ceux qui sont les sujets de ses articles?

Payer un journaliste dans le but de bénéficier de son influence, n’est-ce pas un pot-de-vin?
Est-ce que Robert Parker et les autres membres de son équipe reçoivent aussi de l’argent des producteurs ou de leurs associations?
Peut-on accorder du crédit aux notes données par des personnes qui acceptent de l’argent des vendeurs de vin?

Une bien triste affaire!
Voir à ce sujet:
Espagne: des pots de vin sonnants pour les représentants de Robert Parker?  Vitisphère
Jumillagate or more properly Murciagate – some questions, Jim Budd;
Pay For Play Wine Criticism: Everybody On Board, Alder Arrow, Vinography;
Regional group charges wineries fees for Wine Advocate tasting, Tyler Colman, Dr Vino;
Dinero por Nada, Mike Steinberger, Wine Diarist
Profession: Wine Clown, Hervé Lalau.