Cet assemblage de merlot [55%] et de cabernet sauvignon est d’un style plus “nouveau monde” que bordelais. Très foncé, il est aussi très aromatique avec des fruits mûrs, une bonne dose de bois et un petit côté médicamenteux [alcool]. En bouche, il est gras, rond, avec un fruité sucré et de beaux tannins riches mais sans dureté et de la longueur. Peut-être un peu lourd. Très bel achat [pour ceux qui aiment ce style]. Le 2000 est 19,75$ à la LCBO.
Avec son nez pas très ouvert, mais d’un beau fruité et un boisé grillé [18 mois de chêne neuf], ce cabernet sauvignon [53%] / merlot très racé fait plutôt bordeaux comme style. La bouche est riche, corsée, tannique [il est trop jeune], avec un fruité intense et une persistance remarquable. Mérite ses 10 ans de cave. .
Le magazine Wines Acces publiait dernièrement les résultats de son concours Canadian Wine Awards 2003. On y a jugé 533 vins de 80 vignobles de l'Ontario, de la Colombie-britannique, de la Nouvelle-Écosse et pour la première fois du Québec. C'est la Colombie britannique qui a gagné la plupart des prix. J'ai pu goûter au meilleur cabernet sauvignon et au meilleur merlot. Les deux de la maison Jackson-Triggs Okanagan. Ne pas confondre avec les Jackson-Triggs faits en Ontario. Ces vins ne sont pas disponibles au Québec. Le meilleur merlot canadien, selon le Wine Acces magazine : celui-ci a des aromes de boisé, de cassonade et, ce qui est typique au merlot un petit nez végétal. Un vin facile à boire, les tannins sont ronds et souples, gras en bouche et long.
Ce meritage, qui est un mélange de cabernet-sauvignon et de merlot est moins intéressant que le merlot. Il dégage des aromes de caoutchouc et de noix de coco. Il a une belle texture en bouche, des tannins gommant et des saveurs de menthe. Ce vin a été gagné le prix du meilleur vin rouge de l'année au concours du Wine Access magazine.
C'est peut-être un des meilleurs vins chiliens. En fait, à l'aveugle, il ne fait pas chiliens du tout. Il n'a pas cette odeur de feuilles de tomate ou ce goût trop végétal et la structure gommeuse de trop nombreux vins chiliens. De la classe. Une belle attaque, les tannins sont très présents. Plein en bouche. Une petite amertume en finale. Un vin agréable et très long, en mettre en cave pour plusieurs années. Le Wine Spectator lui donne un 90/100. Disponible seulement en Ontario. Par contre, le chardonnay est disponible au Québec.
Un nez ouvert et même exubérant de vanille, de cerise et de fumée. La première gorgée est très intéressante, on sent tout de suite la shiraz, on dirait même la syrah d'un côte-rôtie. D'ailleurs le producteur écrit bien syrah et non shiraz sur la bouteille. Il est très fruité et très fumé en bouche, peut-être trop? On a aussi une sensation sucrée dans la bouche après l'avoir avalé. Son fruité débordant est compensé par une très belle acidité.
Plusieurs de mes collègues ont bien aimé ce vin, d'autres l'ont détesté. Si vous aimez les gros vins fruités, exubérant, il vous plaira.
Les artisans de Luce della Vite font aussi un petit rouge composé à 90% de sangiovese. Il s’agit d’un vin léger, très fruité et d’assez belle tenue en bouche, quoique facile et un peu bonbon. À bon prix.
Le deuxième vin du tandème Frescobaldi-Mondavi est composé de sangiovose [43%], de merlot [43%] et de cabernet sauvignon. Malgré la présence du cabernet, le style est plus délicat que Luce, mais le nez est aussi intense, quoiqu’un peu plus boisé et d’un fruité plus cuit. Très belle texture, du corps avec une finale épicée assez longue. Le 1999 est 37,25$ à la SAQ et 39,95$ à la LCBO.
Ce vin, issu de la région de Montalcino, est fait moitié-moitié de sangiovese et de merlot. Très foncé, il offre un nez intense de fruits noirs épicés avec du tabac et un peu de vanille. Très belle texture en bouche avec des tannins solides, mais sans amertume et un fruité très persistant. Finale un peu sèche de jeunesse. À mettre en cave si vous pouvez. [le 1998 est 99$ à la SAQ].
Nebbiolo classique au nez et en bouche. Arômes intenses de fruit rouge avec du cuir, du tabac, de l’anis. Pas très gras, mais très sec; fruité. Finale astringente d’un jeune nebbiolo. Très long. Pour les cavistes patients et pas trop cassés [les 1997 et 1998 sont 119$ à la LCBO].
D’une teinte très claire et quelque peu avancée, ce Barolo offre un nez discret de fruit épicé. La bouche n’est pas très ample, mais généreuse, avec une finale très sèche et un peu oxydée. Assez classique comme style. Devrait tenir 5-6 ans. Le 1998 est 54$ à la SAQ.
Rouge foncé, au nez intense, ce sangiovese [+ 10% de cabernet sauvignon] a beaucoup de mâche et est bien équilibré, avec un fruité riche et de la longueur. Un Chianti de garde, mais pas donné [le 1999 est 50$ à la SAQ].
D'un rouge violacé presque opaque, ce Madiran est très fruité au nez [mure, cassis] avec une note végétale. En bouche, on perçoit d'abord le fruit, puis vient l'acidité [trop?] et finalement, les tannins apportent la consistance. Malheureusement, tout ça est plutôt court. Pour le fruit, en mangeant peut-être; sinon à éviter.
Ce sangiovese d’Emilia Romagna contient 30% de cabernet sauvignon. Nez de bonne intensité : fruits mûrs et une note animale qui fait penser au mourvèdre de Bandol. Très belle texture en bouche, de la rondeur, des fruits rouges, du chocolat noir et de la longueur. Prêt à boire.
Fait avec les cépages classiques de la région [65% corvina, 30% rondinella, 5% molinara], ce Valpollicella offre un nez intense rappelant l’Amarone : fruit mûr [prune, cerise], noyau vert et alcool. En bouche, il est léger, doux, au fruité facile et très marqué par l’alcool. Prêt à boire. Un peu trop cher.
Barbi fait un Brunello de style assez léger, délicat et peu tannique, un peu comme, par exemple, Argiano et Banfi en font. On ne doit pas s’attendre à la concentration et au fruité boisé des Campogiovanni et Carpineto ni à l’austérité traditionnelle de Biondi-Santi. Le 1998 de Barbi est rouge claret, avec un fruité [cerise] assez discret et une pointe d’oxydation au nez. Pas gros en bouche, mais belle rondeur. L’oxydation revient en finale. Prêt à boire. Trop cher [le 1997 est 79,95$ en Ontario, 49,95$ au Québec où on trouve encore du 1995 au même prix].
Si la plupart des supertoscans sont passés en 1992 du statut de simples Vini da Tavola à celui d’IGT [Vins de Pays], certaines régions ont préféré leur consacrer de nouvelles DOC. Ainsi, à Montalcino où l’on fait les superbes Brunello à 100% sangiovese, on a créé en 1996 la DOC Sant’Antimo pour les vins qui comme le SummuS de Castello Banfi contiennent un ou des cépages « internationaux »; dans ce cas-ci, 40% de cabernet sauvignon et 20% de syrah. D’une teinte encore très jeune, on y retrouve des arômes intenses de fruits noirs et d’olive avec des notes de tabac et de cuir qui rappellent les vins de nebbiolo du Piémont. La structure en bouche est pleine et équilibrée, malgré une finale assez astringente. Les saveurs de fruits épicés et d’anis persistent. Mérite 5 ans de cave. Très sérieux mais pas donné [le 1998 est 75$ à la LCBO].
Rouge très foncé. Nez pas très exhubérant mais assez complexe de fruits rouges [cerise] et d’épices avec une belle dose de bois fumé. Solide et fruité en bouche avec des tannins un peu verts mais plutôt soyeux pour un jeune Brunello. 08015674 030170
Il s’agit d’un merlot [+ 15% de cabernet sauvignon] sérieux, au nez pas très ouvert, mais très fruité, pas trop boisé [malgré ses 28-30 mois de barrique] et très légèrement oxidé. La bouche est ferme et plutôt sèche, avec des tannins solides, du gras, de la rondeur, beaucoup de fruit et une longueur exceptionnelle. Du grand vin à gros prix [le 1999 est 79$ à la LCBO].
Nez intense très typé sangiovese [85% prugnolo gentile]. En bouche, fruité, rond tout à fait équilibré et de la longueur. Mérite quelques années de cave. Habituellement un peu moins de 30$ à la LCBO, c’est un bon achat.
À partir du millésime 2001, ce vin n’a plus droit à la DOC Chianti Classico parce que le sangiovese y est maintenant assemblé avec 20% de cabernet sauvignon, 15% de merlot et 5% de syrah. Le nez intense marqué par le bois et l’alcool avec une note végétale pourrait être un peu plus fruité. Très solide en bouche, corsé, assez équilibré avec de beaux tannins pas trop durs et de la longueur. Très beau vin pour le prix.
Ce Bolgheri est composé de cabernet sauvignon [60%], de merlot [30%] et de syrah. Il est très aromatique autant au nez qu’en bouche, avec des fruits rouges [cassis, cerise] bien mûrs [presque confiture], un côté grillé et une bonne persistance. Pas très corsé, mais tout en rondeur avec une finale fruitée et pas trop sèche. Un grand vin. Dommage qu'il soit si cher.
Le meilleur Chianti d’Antinori pour ce millésime. Arômes de fruits rouges et de tabac avec une note végétale. En bouche, pas très gros mais rond et bien équilibré. Très typé sangiovese avec une bonne longueur. Finale sèche mais pas trop astringente. Pour la cave [3-5 ans]. .
Ce Chianti Classico Riserva, à 100% sangiovese, offre un nez fruité assez intense et marqué par l'alcool. La structure est belle et assez souple, malgré des tannins très présents. Belle persistance du fruité [cerise]. Finale vineuse [alcool] et très sèche. Tiendra quelques années. Trop cher. .
Jacques et François Lurton élaborent et commercialisent des vins en Argentine, en Australie, en Espagne, en France et en Uruguay.
Ce Gran Lurton est plutôt fermé au nez, mais très fruité en bouche, une finale végétale assez intéressante. C'est un bon vin moderne. 00635335 450819
Un nez très invitant et intense de chêne américain, de muscade, de cuir, de vanille et de tabac. Un bel équilibre en bouche entre les tannins, le boisé et le fruité. Des saveurs persistantes de vanille de petits fruits et d'épices prolongent la bouche. Une légère amertume en finale rend le tout encore plus intéressant. En somme, une belle harmonie des saveurs. J'aime beaucoup ce genre de vin à la fois fin et consistant, surtout à ce prix. Car ce vin constitue un très bon rapport qualité/prix. Il accompagne bien les saucisses, le ragoût, le veau et le porc.
Presque opaque. Un bouquet de viande, de thym, de betterave, de cerise et de girofle. En somme complexe. Un vin agréable, velouté, très fruité. Facile à boire et long. Superbe. Un producteur à suivre. Certains vins du Languedoc commencent à se vendre cher, mais celui-ci en vaut vraiment la peine. C'est mon préféré des cinq vins de cette région dégustés ce soir-là.
Un rouge opaque. Un nez d'épice. Une très belle texture et beaucoup de classe. Puis une finale très longue. Un très beau vin, mais un peu cher.
Des odeurs de framboises, de foin et de crème. Riche et dense en bouche. De beaux tannins serrés. Un vin presque luxuriant. 16,5
D'un rouge très brillant, éclatant. Un nez de ferme très agréable. Une attaque un peu surette, puis plein en milieu de bouche. Les tannins m'ont semblé un peu agressifs. Ça se termine par une amertume prononcée en finale. Bien, mais ce fut le moins intéressant des cinq vins du Languedoc que nous avons dégustés ce soir-là. Par contre, ce fut un de spréféré d'un de mes collègues.