Il est plutôt rare aujourd’hui de tomber sur un vin vraiment mauvais. Les producteurs ont plusieurs moyens pour corriger les imperfections majeures de leurs vins.
Les défauts des vins modernes sont plutôt maintenant dans leurs excès au niveau des tanins, de l’alcool, du fruité et du boisé.
Le tanin : le défaut le plus apparent est l’excès de tanins. On rencontre des vins aux tanins trop durs, aux tanins qui arrachent la bouche, comme on dit, qu’ils collent aux dents. On qualifie ces vins d’astringents.
Le fruité : le deuxième défaut le plus fréquent aujourd’hui est au niveau du fruit. Si les raisins sont trop mûrs, si la fermentation a été mal conduite, on aura un fruité pâteux, confituré, sucré.
Le boisé : certains producteurs boisent à l’excès leurs vins. Ils chauffent et brûlent l’intérieur de leurs barriques, ou ajoutent des copeaux. Les saveurs trop boisées masquent les autres saveurs du vin.
L’alcool : c’est de ce côté qu’il y aura le plus de problèmes au cours des prochaines années à cause du réchauffement climatique. Certains vins contiennent trop d’alcool par rapport aux autres substances. Ils laissent une sensation de brûlé en fin de bouche. On dit alors qu’ils sont caustiques.
L’acidité : le manque ou l’excès d’acidité. C’est plus rare aujourd’hui. Le producteur peut acidifier ou désacidifier. Un taux d’acidité trop bas donne un vin mou, sans relief. Un taux élevé rend le vin mordant, dur.
Le végétal : des rendements excessifs, trop de grappes par pied de vigne donnent des vins aux notes trop végétales.
Il faut toutefois dire que cela est bien relatif. Ce qui peut être un défaut pour l’un peut aussi être une qualité recherchée par d’autres personnes. Certains aiment les vins très boisés [États-Unis], d’autres les vins confiturés [Australie], les vins végétaux [Chili]; certaines personnes achètent même leurs vins en fonction du titre alcoolique indiqué sur l’étiquette.
On doit le rappeler, un bon vin est un vin équilibré, où toutes les saveurs se marient bien. Il peut y avoir une dominante, selon les goûts, mais elle ne doit pas cacher le reste. Le vin doit donner du plaisir et non laisser indifférent ou pire provoquer une sensation désagréable en bouche ou au nez.
Lorsqu’un producteur essaie de produire «un grand vin», il peut facilement tomber dans les excès.
Il y a aussi des vins sans grands défauts, mais aussi sans grandes qualités marquantes. Ce sont ce qu’on appelle des vins simples, des vins légers, agréables. Si le prix est lui aussi léger, alors c’est très bien.