Un cardinal dézippé!
On a vu beaucoup de cardinaux ces derniers jours dans de belles soutanes rouges éclatantes. Ils ont fière allule.
Toutefois, il y en a un qui a moins fière allure aujourd’hui et qui devrait en rougir. C’est le Cardinal Zin.
C’est un vin rouge américain bien sucré avec ses 12 grammes de sucre, la même quantité que le Ménage à trois. (Un vin sec contient moins de 4 grammes de sucre.)
Mais ce n’est pas là le sucré de l’affaire!
Le Cardinal Zin se détaille 20 beaux dollars au Québec et ça se vend, d’autant plus qu’il était 27 $ en 2006.
Il n’y a pas de concurence à notre monopole au Québec; mais voilà quelqu’un se rend compte que ce même vin se vend 12,95 $ en Ontario.
En fait, il est à ce prix à la LCBO depuis au moins avril 2011.
Il est aussi vendu 37 $ pour le carton de trois litres en Colombie Britannique.
Comment expliquer cette différence de prix?
À la SAQ, devant ce fait, l’on conclut que l’écart est inexplicable, «même en tenant compte des différences de taxation et de majoration des prix des deux monopoles». La SAQ dit «avoir aussitôt contacté le fournisseur. Nous avons renégocié afin de faire baisser le prix, ce qui fut fait au bénéfice des consommateurs», nous dit Renaud Dugas, porte-parole de la SAQ.
Le Cardinal Zin se vend donc maintenant 13,95 $ au Québec.
Cette affaire cardinalesque nous fait réfléchir!
De nombreux consommateurs ont payé souvent depuis longtemps ce vin au double du prix.
Cette affaire rouge est peut-être zin, mais pas zen! Elle nous montre encore que la fixation du prix d’un vin peut être très arbitraire.
Elle peut faire voir rouge aussi les restaurateurs qui vendent ce vin à un multiple de 2 ou 3.
Cardinal Zin et Big House sont des marques de commerce qui appartenaient autrefois à Randall Grahm de la maison Bonny Doon et qui ont été vendues en 2006 à The Wine Group LLC.
Le Cardinal Zin est distribué au Canada par Kruger.