410 millions de dollars des ventes de 3 milliards de la Société des alcools du Québec se font dans seulement 10 succursales des 413 succursales.
C’est-à-dire que 14 % des ventes de la SAQ se font dans seulement 2,5 % des succursales.
De plus, de ces 10 succursales championnes, 7 sont des SAQ-Dépôt. Plus encore : 2 des autres succursales sont des fournisseurs de dépanneurs et épiceries. Elles approvisionnent les agences SAQ situées en région.
C’est ce que nous apprend la lecture des chiffres publiés ce matin par la journaliste Karyne Duplessis-Piché dans le journal La Presse. (SAQ: des dépôts et des succursales payantes)
Qu’elle est la leçon à tirer de ces chiffres?
Les SAQ-Dépôt tiennent un inventaire principalement composé de vins à moins de 20 $. La dépôt du marché central de Montréal qui a un chiffre d’affaire de 90 millions de dollars a 671 vins en stock, dont 512 à moins de 20 $; soit 76 % de son offre.
Cette succursale a 217 vins à moins de 15 $; soit 32 % de son offre.
Alors que pour l’ensemble des succursales de la SAQ, l’offre de vin à moins de 15 $ ne représente que 7 %; et l’offre à moins de 20 $ n’est que de 25 %.
Les consommateurs veulent donc du vin à bon prix!
La direction de la SAQ a finalement compris le message et a ajouté l’an dernier 4 succursales dépôts qui sont maintenant au nombre de 10.
De plus, maintenant 130 vins ne sont offerts que dans ces succursales dépôt, dont 11 au format d’un litre.
Les gens y achètent le vin à la caisse, profitant d’un rabais de 15 %.
Mais est-ce vraiment un rabais? Ça fonctionne par appel d’offres. Les (gros) producteurs paient le rabais. Ils haussent donc le prix de leurs vins pour offrir ce 15 %.
Ainsi, si on achète ces vins (plus de 500) dans les succursales ordinaires, on paie une surprime qui permet de réduire le prix pour ceux qui achètent dans les succursales dépôt.