Mes recommandations pour cette livraison ne risquent pas de vous ruiner, les vins à gros prix en sont absents. De plus, il s’agit d’une petite livraison, tant pour la quantité que, osons le dire, la qualité des vins présentés. Enfin, tous les vins mis en vente n’étaient pas offerts en dégustation. Il m’est donc bien difficile de parler de ce que je n’ai pas goûté.
Parmi ces absents, il faut néanmoins citer le Merlot, Grand Estate, 2001, de Columbia Crest [19,95 $]. Ce producteur vedette, une réputation bien méritée, reçoit, pour ce vin, un beau 90 de la revue Wine Spectator, qui le classe 52e sur les 100 meilleurs vins du millésime. Le LCBO a vraisemblablement jugé inutile de nous le faire goûter, sachant que les bouteilles allaient de toute façon s’envoler. À ce prix, précipitez-vous vous aussi.
Un autre vin dont il faut faire bonne provision est le Rioja Reserva de Muga, 2001, lui aussi à 19,95 $. Le nez de ce vin déborde de petits fruits rouges enrobés d’un boisé vanillé bien présent, mais pas excessif. Un vin élégant et plein de fraîcheur en bouche. La finale est un peu aride, une sensation accentuée par des tannins un peu granuleux. Ce sont là des défauts de jeunesse que deux ou trois ans de cave corrigeront, sa richesse en fruit en est garante. C’est un espagnol à la fois typique et moderne, très bon achat.
J’ai aussi aimé le Château les Cabannes, Saint-Émilion Grand Cru, 2002, à 27,95 $. C’est surtout le nez très intense de ce vin qui m’a plû. Bleuet, cerise noire, chocolat et vanille [le bois est bien présent, mais reste agréable]. Le vin est moins réussi en bouche, elle reste néanmoins intéressante.
Une vedette toscane du marquis Antinori, le Chianti Classico Riserva, Badia a Passignano, 2000, [39,95 $] m’a plutôt déçu. Le nez discret m’a semblé dominé par des arômes de chauffé. La bouche, sèche et amère. J’aimerais y goûter à nouveau avant de me prononcer.
Benoit Guy Allaire
Voir aussi les notes d’Alain Brault