La consommation d’alcool réduit les risques cardiaques chez l’homme.
Une étude menée en Espagne auprès de 41 000 hommes et femmes de 29 à 69 ans suivis pendant 10 ans démontre que la consommation d’alcool réduit de 51 % les risques coronariens (infarctus, angine de poitrine) chez l’homme.
Cette recherche a été conduite en Espagne, où la consommation d’alcool est relativement élevée et qui a un bas taux de problèmes coronariens. Pays au sixième rang pour la consommation d’alcool et un des plus bas en ce qui a trait au taux de mortalité par maladies coronariennes.
Jusqu’à maintenant, les études tendaient à démontrer que la faible consommation d’alcool réduisait les risques coronariens, mais ne donnaient pas les mêmes résultats pour les gros consommateurs.
Cette étude dit que même les grands consommateurs d’alcool ont des risques coronariens moindres que ceux qui ne boivent pas une goutte.
Tous les hommes même ceux considérés comme gros buveurs, soit plus de 90 grammes d’alcool pur par jour, l’équivalent de plus d’une bouteille de vin par jour, ont un risque coronarien moindre que les non-buveurs.
Les risques sont inférieurs de 35 % pour les petits buveurs (jusqu’à 5 g/j alcool), de 54 % pour les buveurs modérés (5 à 30 g/j alcool, soit jusqu’à 2 verres de vin) et de 50 % pour les gros buveurs (30 à 90 g/j alcool – 5 verres) et 50 % aussi pour les très gros buveurs qui consomment plus de 90 grammes d’alcool par jour, soit plus d’une bouteille.
Un verre de vin à 12 degrés représente l’équivalent de 17 g d’alcool pur.
Le type d’alcool consommé, vin, bière ou spiritueux, n’aurait pas d’incidence sur le risque.
Par contre, en ce qui concerne les femmes, l’étude n’a pas relevé de différences statistiquement significatives probablement en raison de leur plus faible taux d’incidents coronariens selon la Dre Larraitz Arriola, du département de santé publique de Gipuzkoa à San Sebastian.
Le mécanisme exact de ce bénéfice de l’alcool n’est pas très clair. Il semblerait que l’alcool aiderait à augmenter le taux de lipoprotéines, le bon cholestérol.
Les auteurs de l’étude mettent tout de même en garde contre les dangers d’une trop grande consommation d’alcool qui peut être responsable des décès prématurés à la suite de cirrhose, d’accidents, de cancers et autres.
Cette étude fait partie de la grande recherche européenne sur le cancer EPIC (Estudio Prospectivo Europeo en Investigación sobre Cáncer).
Sources: AFP, BBC, WebMd, EFE