L’éditorialiste de La Presse, Alain Dubuc, écrit dans son billet d’aujourd’hui «qu’il est absurde de confier la vente du vin et de l’alcool à un monopole d’État».
Il estime qu’on n’a pas besoin d’un monopole pour taxer l’alcool. On taxe bien l’essence sans l’étatiser.
L’éditorialiste ajoute que la SAQ «n’est pas soumise à l’impératif de mieux faire» et que sa lourde machine s’adapte difficilement aux consommateurs. Elle offre moins d’écoute et moins de choix.
On fait souvent l’erreur de croire qu’on a besoin de ce monopole pour taxer les boissons alcoolisées. «C’est tout à fait faux, comme on le voit avec la perception de la TVQ ou des taxes sur l’essence ou sur la bière.» Il ajoute que «le monopole d’État est une mauvaise façon de faire du commerce de détail.»
Il se dit d’avis que c’est possible d’ouvrir le marché aux cavistes tout en maintenant le niveau de revenu de taxe de l’État. «L’État y trouverait son compte, et les consommateurs paieraient moins cher pour un service plus personnalisé et une plus grande possibilité de choix.»
M. Dubuc termine son billet en disant cependant qu’il ne veut pas en faire une bataille «dans la culture de statu quo qui est la nôtre».
Le monopole de la SAQ, Alain Dubuc, La Presse, 4 février 2013