C’est la dernière édition de la revue Cellier qui sort aujourd’hui.
Le numéro 26 avec ses 114 pages marque la fin de cette expérience de la Société des Alcools du Québec de revue sur le vin rédigé en partie par des collaborateurs chroniqueurs, sommeliers et journalistes.
Après six ans et demi, la revue (qui devait coûter cher) a peut-être fait le tour du jardin. Elle a probablement rempli son mandat qui était d’élever le niveau d’intérêt et de connaissances des Québécois pour les vins de qualité et de rapatrier au Québec les acheteurs qui allaient en Ontario. À cette époque, on estimait que les dépenses des Québécois à la LCBO étaient de l’ordre de 70 à 100 millions de dollars.
Depuis ce temps, l’offre de vin de milieu de gamme s’est grandement améliorée alors que celle de l’Ontario s’est réduite. À la LCBO ont met l’accent sur les vins de bas de gamme; alors que la SAQ vise la «montée en gamme».
Ce 26e numéro de la revue Cellier fait la transition avec le catalogue qui va le remplacer. Ce dernier numéro parle peu du vin, mais surtout de traditions culinaires de régions d’Italie.
Suivra la publication publicitaire de 30-40 pages appelée Cellier-Nouvel arrivage qui d’après la maquette sera un Thin-Tchin pour vins de spécialité qu’on appellera section Cellier. Elle sera publiée au fil des arrivages «des produits que vous trouverez dans l’espace cellier des SAQ Sélection», dit la publicité de la SAQ en page deux du dernier Cellier. Autrement dit, la partie centrale, dite catalogue de la revue actuelle, complétée de recettes et de photos, un peu comme le fait la revue Vintages de la société des alcools de l’Ontario (LCBO).
Les dirigeants de la SAQ veulent augmenter la fréquentation de cette section dite de spécialité ou cellier des succursales, car d’après un sondage fait par la société d’État seulement 17 % des personnes qui entrent dans leurs magasins font des achats réguliers dans cette section des vins plus chers.
Selon un document de la SAQ, le consommateur serait intimidé par «un manque de connaissance de ces produits; une perception de prix élevés et une difficulté de comprendre l’offre produits.»
Les vins de spécialité représentent 20 % des ventes, soit 574 millions de dollars.
Ces vins sont presque toujours plus chers que les vins des mêmes appellations de la section centrale, dite des vins courants ou réguliers.
Étonnamment, dans le site internet de la société d’État, saq.com, il n’y a pas cette distinction entre produits courants et produits de spécialité/cellier!
Sujets connexes:
Fin du magazine Cellier, 8 janvier 2013
Spécialité et courant à la SAQ, 27 juillet 2012