Le Clos Rougeard sera finalement disponible au Québec.
Les négociations entre la SAQ, le producteur de ces chers (129 $) et réputés vins de la Loire semblent avoir été très ardues.
La SAQ voulait s’en réserver une bonne part pour son Courrier vinicole; alors que l’agent du producteur au Québec voulait aussi s’en réserver pour son importation privée.
Cette affaire a été révélée dans le forum La Paulée en ligne, sous la signature de M. Yves Martineau qui écrivait mardi «N’est-il pas gênant pour l’image du marché québécois que de voir notre monopole tordre ainsi le bras à des producteurs vénérés, au point de leur empêcher l’accès au marché en IP?» Clos Rougeard au Québec: c’est terminé.
Devant le refus de la SAQ de se contenter de la part proposée par le producteur, son représentant au Québec, Jean Parent, a décidé de détourner l’allocation réservée au Québec vers l’Ontario pour y être écoulée dans le réseau de l’importation privée de notre voisine. «Pour le millésime 2010 et 2011, après plusieurs échanges et rencontres, la SAQ a refusé la dernière proposition que M. Nady Foucault leur a fait. Face à ce refus, nous avons décidé mes associées et moi de nous tourner vers l’importation privée du coté Ontarien.» C’est ce qu’écrit Jean Parent, mercredi, dans le forum.
L’affaire a fait quelques vagues et suscité des commentaires sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook.
Puis, finalement retour de situation, hier, la direction de la SAQ change d’avis. En fin de journée, le représentant de Clos Rougeard au Québec, Jean Parent écrit ceci :«Je viens de recevoir un appel de la SAQ et les millésimes 2010 et 2011 des vins du Clos Rougeard seront distribués au Québec et non en Ontario.»
Ironie du hasard, le magazine Terre de Vins écrivait il y a neuf jours : «La disparition la semaine dernière de Charly Foucault, vigneron emblématique du Clos Rougeard, a suscité une vive émotion dans le monde du vin. Et soulevé une question : les vins du domaine, qui jouissaient déjà d’une cote remarquable auprès des amateurs, vont-ils devenir plus difficiles d’accès ?»