Une visite au Vignoble du Faubourg à Saint-Jean-Port-Joly.
Un petit vignoble de 5 hectares et 18 000 plants de vigne sur un plateau près du fleuve Saint-Laurent.
La dégustation se fait en présence du sympathique propriétaire, Sébastien Vaillancourt. Sans façon dans ce qu’on appelle des «cups à pilules»; de petits gobelets de plastique de 30 ml.
Les cépages sont des hybrides: radisson, maréchal foch, luci kulhman, louise swenson, prairie star et autres. Les étiquettes sont belles.
Nous dégustons ainsi 8 vins. Il est difficile de juger un vin dans ce type de contenant en plastique. Toutefois, sur le coup, tous nous semblent bons sauf le mousseux qui est rustique et rude.
On y produit du vin de paille, ce qui est plutôt rare.
Le propriétaire dit faire un vin nature et ajoute qu’il n’a pas été obligé de chaptaliser l’an dernier!
Nous achetons une bouteille du rouge, deux bouteilles du vin de paille et une bouteille de vin fortifié aromatisé aux gadelles.
Toutefois, rendu au chalet, le contenu de ces bouteilles se révèle beaucoup moins intéressant. Un des vins de paille semble bouchonné et l’autre ne sent pas bien bon et n’a pas bon gout non plus. Le rouge est asséchant et le fortifié peu agréable. Tous ces vins semblent avoir la même odeur dominante de foin, de paille et de poussière et une texture asséchante. Ils ne laissent pas une belle impression en bouche et ne sont pas plaisants à boire.
Oui, il arrive que le vin, sorti du frigo, soit meilleur chez le producteur. Puis, dans de bons verres, à la maison, les odeurs et les saveurs sont plus évidentes.
Après la publication de cet article, un lecteur m’écrit «Nous avons vécu une situation semblable voilà quelques années avec ce même vignoble et un ami m’a aussi mentionné avoir vécu le même phénomène avec ce vignoble!»