Le ministre fédéral de la Justice, Irwin Cotler, demande aux ministres de la Justice des provinces d’étudier la possibilité de réduire le taux d’alcool permis de 0,08 mg par 100 ml à 0,05.
L’organisme Mothers Against Drunk Driving soutient que cette mesure sauverait de nombreuses vies.
Le taux de 0,05 signifie qu’une personne de faible poids ne pourrait pas prendre plus d’un verre.
Alain Collerette de la Société de l’assurance-automobile du Québec dit que le nombre de décès où un conducteur avait un taux entre 0,05 et 0,08 n’est pas significatif, mais il ajoute que des analyses supplémentaires seraient nécessaires.
Claude Pichet de La Presse Affaire qui commente ces chiffres écrit que « à un niveau situé entre 0,05 et 0,08, l’impact est beaucoup plus faible, voire insignifiant. D’autant plus qu’à ce niveau d’alcoolémie, il est loin d’être certain que l’alcool est le principal facteur en cause.»
En France, le taux à été baissé, il y a quelques année à 0,05. Les gendarmes sont aussi plus sévères sur les routes. Le gouvernement français a aussi entrepris une vaste campagne d’information avec pour thème l’alcool qui tue.
De nombreux producteurs de vin et un grand nombre de restaurateurs disent maintenant que cela a fait en sorte que les Français boivent moins de vin, surtout au restaurant.
Ce taux de 0,05 est appliqué aussi en Suède, en Belgique, en Australie et au Maine.
Au Québec, il faut s’attendre à ce que les restaurateurs fassent campagne pour s’opposer à cette mesure. D’autant plus qu’ici, la vente de vin représente un bénéfice facile pour les propriétaires de restaurants.
À mon avis, il semble assez certain que cela va abaisser la consommation de vin à l’extérieur de la maison. Mais est-ce que cela va diminuer le nombre d’accidents? Là, j’en suis moins sûr.
C’est un dossier à suivre. Il en sera peut-être question pendant la campagne électorale fédérale et au cours de la prochaine année.
L’émission Maisonneuve en direct a présenté une tribune téléphonique intéressante sur le sujet. On peut l’écouter sur le site de l’émission.
L’émission La part des choses, à RDI, a aussi traité ce sujet le 17 novembre.