ÉDITORIAL
Plusieurs consommateurs de vin sont satisfaits du travail de la Société des alcools du Québec.
D’autres Québécois, par contre, se disent insatisfaits et se plaignent et aimeraient voir des améliorations.
Des vignerons d’ici et d’ailleurs, des commerçants, des agents de promotion se plaignent de la rigidité du commerce du vin au Québec.
Le commerce de la bière fonctionne très bien au Québec; pourquoi est-ce si différent pour celui du vin?
La SAQ s’est beaucoup améliorée ces dernières années, mais il y a encore de la place pour de la modernisation. La SAQ a encore sa place, mais elle est trop rigide, bureaucratique et dictatoriale.
Le vin dans les épiceries
Il y a près de 8000 épiceries et dépanneurs qui vendent du vin au Québec. Une bouteille de vin sur quatre achetée dans la province l’est dans ces épiceries. Pourtant, on n’y trouve que principalement de la piquette; des vins importés en vrac et embouteillés ici. Des vins importés en vrac à 1 $ le litre et vendus aussi cher (12-15 $) que des vins embouteillés chez le producteur.
En Ontario et en Colombie-Britannique, les épiciers peuvent maintenant vendre des vins de qualité choisis au répertoire du monopole de leur province.
Au Québec, on devrait permettre aux épiciers de vendre du vin de qualité, du vin importé par la SAQ, du vin du répertoire de la société d’État ainsi que du vin des Importations privées. Puis, par après, on devrait permettre aux épiciers de choisir eux-mêmes les vins à importer et pourquoi pas l’importer eux-mêmes.
Des cavistes
On en parle depuis longtemps. Nous devrions permettre l’installation de cavistes dans la province, comme la plupart des pays du monde. Des cavistes qui choisissent et qui importent du vin selon leur gout et celui de leur clientèle. On devrait permettre aussi aux magasins de produits bios de vendre du vin bio.
Importation privée
La vraie importation privée n’existe pas au Québec. C’est la SAQ qui importe, entrepose et distribue. C’est très lent et très bureaucratique. On devrait permettre la vraie importation privée et l’achat à l’unité. Des gens, des entreprises qui importent du vin, tout en payant bien sûr les taxes et dividendes exigés par le ministère des Finances. Le consommateur québécois devrait aussi avoir le droit d’importer du vin du Canada, tout en payant les taxes et dividendes.
Des taxes transparentes
Le dividende de la SAQ devrait être transformé en taxe. Ce serait plus transparent, plus démocratique et plus facile à gérer. La SAQ pourrait ainsi se concentrer sur son rôle de distributeur. (Transformer le dividende de la SAQ en taxe)
Vignerons québécois
Les producteurs de vin québécois devraient avoir le droit de faire livrer leur vin. Il faudrait aussi dépoussiérer les nombreux règlements et interdits qui nuisent aux vignerons d’ici. (Lire Réglementation des vins au Québec: unique au monde! Sébastien Daoust, Caribou)
Améliorer le commerce du vin
En somme, il s’agitait de rendre plus fluide, plus libre et plus concurrentiel le commerce du vin au Québec. C’est une industrie, un commerce vraiment trop règlementé. Le commerce du vin semble même plus règlementé que le commerce des armes à feu au Québec.
Rendons plus de liberté aux consommateurs, aux producteurs et aux commerçants.
La SAQ pourra continuer à jouer son rôle d’importateur, de grossiste, de détaillant et pourra se spécialiser dans certains secteurs et améliorer son choix de rhum, de whisky et de bière importée.