L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) estime que la production mondiale de vin sera en baisse de 4 % l’an prochain. Elle tombera ainsi presque au niveau de celle de 2017.
La récolte de raisins a été faible en Europe cette année, par contre la récolte a été un record dans l’hémisphère sud.
La récolte dans l’hémisphère sud est estimée à 59 millions d’hectolitres; une hausse de 19 % et constitue la meilleure récolte des 20 dernières années.
Le Chili (+24 %); l’Argentine (+ 15 %); l’Australie (+ 14 %) et l’Afrique du Sud (+ 10 %) ont eu des récoltes supérieures aux années précédentes.
Aux États-Unis aussi la récolte a été abondante: en hausse de 6 % à 24 millions d’hectolitres.
Par contre, en Europe, la récolte 2020 retombe presque au niveau de celle de 2017 avec 145 millions d’hectolitres; une diminution de 13 % sur l’année précédente.
C’est en France, où la récolte a connu la plus forte chute; soit – 27 % à 34,2 millions d’hectolitres. L’Italie a été moins impactée avec une diminution de -9 % à 44,5 millions d’hectolitres.
Pas de manque de vin
Pau Roca, le directeur général de l’OIV, dit que « c’est vrai qu’il peut y avoir une pénurie de vins blancs, dont les stocks sont plus faibles ». Mais « on ne peut pas dire qu’il y ait un manque avec les stocks (1,5 année de commercialisation de vins en stock) et la chute de consommation avec covid.»
La Chine achète beaucoup moins de vin rouge. Conséquence :
« il n’y a jamais eu autant de volumes rouges disponibles », dit le courtier Florian Ceschi, cité par Vitisphère.
Il n’y a donc pas de risque de pénurie de vin selon ces experts, contredisant ce qu’en a dit la SAQ et l’association québécoise des agences de vin pour justifier la hausse de prix qui nous sera imposée dimanche.
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Source : OIV, 2021 wine production, first estimate. 4 novembre 2021