Le producteur qui bouche sa bouteille avec un bouchon de plastique affiche le peu de considération qu’il a pour son vin et envoie ainsi un très mauvais message au consommateur.
Le bouchon de plastique n’est vraiment pas la meilleure invention dans le domaine du vin des dernières années.
C’est un bouchon de polyéthylène, de mousse synthétique, extrudé ou co-extrudé. C’est le même matériau que celui des sacs de plastique. Sacs qui sont aujourd’hui honnis.
Ce bouchon a quelques qualités, dont celle de ne pas couter cher, mais il a beaucoup de défauts.
Le bouchon de plastique n’est pas étanche, difficile à enlever, impossible à remettre en place et surtout il donne un mauvais goût au vin et lui fait perdre ses arômes et ses saveurs en quelques mois. Il finit par donner un goût de plastique, de mastic, d’hydrocarbure au vin.
Il faut conserver debout les bouteilles obturées de ce matériau. Malheureusement, on ne sait pas avant d’avoir enlevé la capsule de pellicule métallique ou plastique si la bouteille est munie d’un tel bouchon.
Lorsqu’on enlève la capsule et qu’on voit ce plastique, on se dit qu’on a affaire à un vin «cheap», un vin de bas de gamme, d’entrée de gamme comme le disent les marketeurs.
Je ne dis pas que tous les vins obturés avec le bouchon de plastique sont mauvais. Pas du tout, il y en a de bien bon, mais l’image est très mauvaise.
C’était bien beau il y a quelques années, lorsque les Californiens ont introduit ces bouchons colorés, noirs, roses, et tangerines, mais maintenant avec l’expérience on sait que ces bouchons nuisent au vin.
Cet infâme bouchon de polyéthylène se répand sur les bouteilles de France. Ils sont étranges ces Français! Pendant qu’ils refusent d’utiliser la capsule à vis, ils embouteillent le tiers de leur vin dans des sacs rétractables contenus dans des boîtes de carton qu’ils appellent bag-in-box!
Alors, un conseil: ne conservez pas trop longtemps les bouteilles munies de ce bouchon de plastique et surtout, si possible, ne les couchez pas.