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Cotat vs Cotat

Voici des notes sur une dégustation de vins des cousins Cotat à l’Académie du vin de l’Outaouais. François et Pascal Cotat, cousins, produisent des vins sur l’appellation Sancerre. Ce sont de petits domaines très réputés. Le premier de moins de 5 hectares; le deuxième de moins de 2 hectares.

François a la réputation de faire des sauvignons plus fruités et Pascal des vins plus vifs. Tous deux produisent des vins de garde. 

Cotat vs Cotat

L’organisateur de cette dégustation a eu la brillante idée d’ajouter deux intrus. La dégustation s’est déroulée à l’aveugle. Les vins sont présentés ici dans l’ordre de la dégustation. On commence par trois vins sur La Grande Côte.

François Cotat, La Grande Côte 2013  

Il s’ouvre lentement sur des notes parfumées. D’une belle attaque fruitée, ample; texture ronde; saveurs de fruits jaunes et de menthe. Très longue finale bien fruitée et peu acide. 70 $   

Gérard Boulay, la Grande Côte 2013

Très aromatique, fleurs et menthe. D’une belle attaque sur une texture tout en rondeur soutenue par un joli fruité et une acidité vive. Des saveurs de fruits murs, de cire et une jolie pointe de rancio rappelant certains champagnes matures.
Sur 45 ares de vignes seulement.  70 $ 

Pascal Cotat, La Grande Côte 2013 

Très aromatique, expressif sur des notes d’épices indiennes. L’attaque est ferme sur une acidité très vive et un alcool très marqué. Notes d’échalotes, d’ognons français. Le fruité est nettement en retrait par rapport à l’acidité.  70 $ 


Maintenant trois vins sur la côte des Monts-Damnés.

François Cotat, Sancerre, Monts-Damnés 2014

Aromatique, il s’ouvre lentement sur des notes végétales et des fruits tropicaux. Une bouche ferme, serrée sur des saveurs de fruits jaunes. Une longue finale sur la mie de pain et une pointe d’alcool.   95 $   

Pascal Cotat Monts DamnésPascal Cotat, Monts-Damnées 2014

Des aromes de fumée, de silex, de fruits jaunes, de poire. C’est d’un fruité ample sur une acidité équilibrée. Très longue finale sur les fruits exotique, ainsi qu’une pointe d’alcool. 
Le 2020 était 67 $ à la SAQ.   

Didier Dagueneau, Mont-Damné 2014

De très beaux aromes se dégagent de ce superbe vin de Sancerre. Un bouquet de fleurs sur des fruits jaunes, du citron et une pointe végétale. C’est très invitant. C’est ample sur des saveurs de fruits tropicaux, de mangue. C’est riche, complexe et d’un bel équilibre. Une très longue finale savoureuse. Bouteille lourde. 240 $ chez Iegor. Le 2019 était 192 à la SAQSuperbe

 

On retourne à La Grande Côte pour un millésime plus chaud et plus réputé. 
Les deux vins sont pâles, nets, brillants et pimpants.

Pascal Cotat, La Grande Côte 2014

De jolis aromes de silex, de fumée sur une pointe salée. Un nez fin. L’attaque est ferme, serrée et bien tendue. C’est suivi d’une belle texture ample et fruitée. C’est complexe, d’un bel équilibre entre le fruité et l’acidité. Une très longue finale agréable. Un grand vin. Alc. 13,5 %.  Le 2022 était 100 $.    

 

François Cotat, La Grande Côte 2014

Aromatique sur des fruits exotiques. Encore plus serré et plus vif que celui de Pascal. Moins fruité et moins expressif. Plus acide.  Le 2015 était 95 $. 


Nous terminons par deux vins plus âgés des deux mêmes producteurs, mais sur des terroirs différents.

François Cotat Sancerre Cul de BeaujeuFrançois Cotat, le Cul de Beaujeu 2007

S’ouvre lentement sur des notes minérales de silex. C’est plutôt discret. L’attaque est vive et élancée. Les saveurs sont sur les fruits tropicaux. Ça semble bien jeune. La bouche est très jolie, mais le vin est peu aromatique. 
Le 2022 était 94 $.   

Pascal Cotat, La Grande Côte 2007

Très aromatique, mature, rancio, noisette, papaye séchée, croute de pain et sucre d’orge. 
Complexe, un peu oxydé au nez, mais encore très frais en bouche. D’une grande fraicheur. Certains n’ont pas aimé ce rancio bien prononcé. Il rappelle des aromes de certains vieux champagnes.  Le 2022 était 100 $. 

Voilà, ce fut une dégustation bien intéressante et très instructive. De beaux sauvignons non herbacés qui s’améliorent avec les années. 

On est loin ici des saveurs de pamplemousse du Kim Crawford qui en passant va être importé en vrac de Nouvelle-Zélande et embouteillé (près d’un million de bouteilles) au Québec. 

Sancerre c’est 300 producteurs sur 3000 hectares qui font 22 millions de bouteilles, surtout en blanc (80%) et exporté à 70 %; la moitié aux États-Unis. 

D’autres vins de Sancerre…

 

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