Du bois pour les uns, du sucre pour les autres et des étiquettes brillantes pour les Chinois.
Le marketing des vins français vise maintenant le goût plutôt que le prestige, la consommation facile pour les amoureux du vin plutôt que la hiérarchisation compliquée du 19e siècle pour les consommateurs sophistiqués, nous dit ce matin une dépêche de l’agence Reuters.
«C’est dure pour nous Français, ce n’est pas notre nature, mais finalement nous devons bien connaître ce que le consommateur veut.»
Ainsi s’exprime Cédric Duquenoy, responsable des exportations pour LGI, une entreprise de Carcassonne qui vend 14 millions de bouteilles.
«Il n’y a plus de place pour l’amateurisme», lance-t-il aux producteurs du Languedoc. La firme s’informe auprès des grands distributeurs étrangers et revient vers les producteurs, les coopératives pour leur dire ce que le client demande.
«Pour les Britanniques, vous avez besoin d’un vin qui n’a pas de tanins, mais beaucoup de fruit et un peu de sucre, dit M. Duquenoy. Les consommateurs américains préfèrent une petite saveur de vanille obtenue par les copeaux de bois. Les Scandinaves ne sont pas très intéressés aux vins sucrés. De leur côté, les Chinois aiment les étiquettes brillantes, surtout rouges, ce qui est considéré comme étant chanceux. Finalement, il faut écouter le marché.»