Dans la cave
Sylvain Charlebois, Université de Guelph
Les vignerons québécois peinent à vendre leurs produits par le truchement de la Société des alcools du Québec, qui jouit d’un pouvoir monopolistique important. De plus, la stratégie promotionnelle des vins québécois par la SAQ n’est pas très reluisante.
Les vins québécois se retrouvent souvent sur les derniers étalages au fond des magasins.
Pendant ce temps, dans la province voisine en Ontario, la promotion des vins ontariens se fait de façon impressionnante.
La SAQ doit composer avec un marché plus exigeant, plus raffiné.
Les Québécois sont fiers et adorent acheter des produits de chez eux. Donnons-leur au moins une chance d’apprécier des produits québécois, accessibles, à prix abordables.
Dans la Cave, 28 août
Le prix du monopole
Gaétan Frigon, ancien président de la SAQ
Les monopoles de boissons alcoolisées des provinces canadiennes ont obtenu un genre de tolérance, à certaines conditions, dont celle voulant que lesdits monopoles ne favorisent pas les vins locaux au détriment des vins importés.
Plus du quart des vins vendus dans les succursales du LCBO sont des vins locaux à des prix très compétitifs si comparés avec les vins importés.
L’artisan québécois qui veut vendre son vin dans les succursales de la SAQ verra ce même vin hors de prix en comparaison à un vin importé de même qualité.
Si la SAQ vendait les vins locaux avec une marge de profit moindre qu’avec les vins importés, elle se retrouverait rapidement au banc des accusés et devrait cesser cette pratique au risque de perdre son statut de monopole reconnu par l’OMC.
Le prix du monopole, 31 août
Zéro promotion
Léon Courville, Producteur de vin
La LCBO ouvre ses portes aux produits locaux et en fait la promotion préférentielle.
Le Québec est la seule province productrice de vins au Canada qui n’encourage pas, via son monopole, la distribution de vins locaux.
Pensez-vous que les Européens se sentiraient menacés?
Un scrupule qui étonne.
Multiples organisations étatiques françaises qui subventionnent la SAQ.
On accepte les subventions répréhensibles des Français qui sont probablement hors de proportion par rapport à celles qu’on nous refuse.
Les limites à la commercialisation sont un frein à l’investissement et l’expansion.
Marasme bureaucratique.
Zéro promotion, 6 septembre et vidéo