Nous entendons beaucoup parler de cet herbicide puissant le glyphosate, contenu, entre autres, dans le pesticide de marque Roundup de la maison Monsanto. Une recherche dans Google Actualité nous donne des milliers de résultats juste pour le mois de mars.
Selon certains agriculteurs, on ne peut plus s’en passer. Par contre, d’autres disent qu’il faut maintenant l’interdire. C’est le cas de députés européens qui veulent faire interdire l’épandage de ce produit dans les campagnes européennes. Le glyphosate serait cancérigène et un perturbateur endocrinien. Il est devenu le numéro 1 des pesticides dans le monde. Il a été introduit en 1974 et depuis l’expiration du brevet en 2000, on le retrouve dans 750 produits phytosanitaires.
La lutte sera intense entre les pro et anti glyphosate.
En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (l’agence de l’Organisation mondiale de la santé chargée d’inventorier les substances cancérogènes) a classé le glyphosate «cancérogène probable» pour l’homme. C’est le niveau le plus élevé avant le niveau «certain».
Le renouvellement de son autorisation en Europe doit être décidé dans les prochaines semaines.
Le très puissant produit est utilisé pour désherber. Il est considéré comme étant très efficace par les agriculteurs qui ne savent plus comment s’en passer. On le retrouve aussi dans des fertilisants.
Le glyphosate est très répandu en Europe et en Amérique. La revue américaine Eco Watch rapporte qu’on en trouve dans le vin de Californie. La revue cite des chiffres du laboratoire Microbe Inotech de Saint-Louis qui en a trouvé dans des vins des vallées de Napa, Sonoma et Mendocino en Californie. Les quantités trouvées vont de 0,6 ppb à 18 ppb (parties par milliard). La plus faible quantité a été trouvée dans un vin bio.
Aux États-Unis, il n’y a pas de limite concernant le glysophate dans le vin. Toutefois, il y a une limite dans le raisin, et cette limite est de 200 ppb.
En février dernier, c’était l’émoi en Allemagne. On a trouvé du glyphosate dans le produit alimentaire phare de la Germanie: la bière. Dans les 14 bières analysées par l’Institut de l’environnement de Munich tous contenaient de 4 à 300 fois plus de glysophate que la quantité permise dans l’eau. En Allemagne la concentration permise dans l’eau serait de 1 µg/L. Au Canada, c’est 280 µg/L ! (280 microgrammes au litre ou 280 ppb)
Puis, on apprend que presque tous les Allemands seraient exposés au glyphosate. Le journal Le Monde rapporte que sur 2000 Allemands testés on a détecté 5 fois plus de glyphosate dans leur urine que la dose autorisée pour l’eau. De plus, ce taux était de 15 à 42 fois plus élevé pour 22 % des personnes analysées.
Le glyphosate aura donc la vie dure au cours des prochaines semaines.
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