Une dégustation à l’aveugle de 9 vins. Des vins déroutants, certains ont semblé bizarres à plusieurs des 28 participants. Nous sortions des sentiers battus; impossible, ou presque de reconnaître les cépages. Des vins fins, digestes, pour la table nous dit la sommelière Véronique.
«Les gros vins, c’est pour prendre avant de manger. À table, on a souvent plus de plaisir avec les vins plus fins, plus acides.»
Des vins bio, en biodynamie et certains natures.
Alors, ça commence avec un vin blanc floral, assez rond, qui semble acide à certains, moins à d’autres et même un peu sucré pour quelques autres. Nous sommes conquis dès le départ. C’est un vin de cépage grüner vetliner, Nikolaihof Hefeabzug de Wachau 2013 (Autriche).
Puis un Leccia Biancu Gentile, Corse 2012 aux étonnantes saveurs rappelant les biscuits à l’avoine.
Un très beau vin de Savoie du rare cépage gringet Le Feu 2012 du Domaine Belluard aux saveurs de pomme et de poire en conserve, frais, salé, original (Importations Symbiose).
On peut avoir tous les vins que l’on veut au Québec, dit Véronique Rivest, je n’ai rien à envier à New York. Grâce aux importations privées, je veux un vin je le commande. Ils viennent en caisses de 12 ou de 6.»
Un quatrième blanc, plutôt étrange et rébarbatif aux arômes de vieilles barriques, mais qui devient plus agréable après une longue période d’aération le Wieninger Gemischter Satz Alte Reben Wiener Nussberg 2012 (Vinealis). Dans une bouteille qui rappelle une bouteille de bière. Un participant a demandé si la sommelière devait passer quelques minutes avec le client pour lui expliquer ce vin.
En rouge maintenant. Trois rouges bien pâles. Le premier est servi froid ce qui accentue ici l’effet tannique. C’est brillant avec une bonne note de cuir en finale. On croit reconnaître du gamay, mais non c’est Suertes de Marqués 7 Fuentes 2012, (Celui-ci est disponible à la SAQ 22,10 $) un vin des îles Canaries. Alors là nous tombons à la renverse! C’est fait des cépages listán negro (listan noir) un parent génétique du mission et de tintilla de Rota (graciano).
Le deuxième rouge est très épicé, poivré, avec des flaveurs de cannelle, c’est léger, vivace et aigrelet. Je crois reconnaître le cépage trousseau, mais c’est du poulsard (on écrit aussi plousard). Donc ici le Plousard La Chamade de Philippe Bornard AOC Arbois Pupillin 2010 (Glou). Très beau.
Écoutez le reportage audio que le sommelier Richard Plamondon a fait en marge du salon des vins d’importation privée à l’émission Bien dans son assiette.