Il n’est plus possible de faire des transferts de vin entre succursales de la SAQ.
Vous cherchez un vin. Il n’est malheureusement pas disponible dans votre région. Dans le site internet de la SAQ, vous constatez que tous les stocks sont concentrés sur l’île de Montréal. Vous demandez donc à votre succursale SAQ de faire venir ce vin invendu à Montréal, mais désirez chez vous. C’était encore possible à l’automne, mais plus maintenant.
Lors de la menace de grève des gens de Poste Canada à l’automne dernier, la SAQ a ordonné à ses succursales de cesser les transferts. Une fois le risque de grève écarté, la direction de la SAQ a envoyé un autre mémo à ses succursales leur disant que les transferts intersuccursales sont complètement arrêtés jusqu’à nouvel ordre. Il n’y a pas eu de nouvel ordre depuis. Le transfert est toujours interdit.
Mme Linda Bouchard de la SAQ nous répons qu’ «il n’y a plus de transfert inter succursales. Puisque chaque produit introduit est proposé sur SAQ.com, le service Cliquez-Achetez-Ramassez est l’avenue proposée pour accéder à ce qui n’est peut-être pas disponible à ta succursale.»
Aujourd’hui, 25 des 40 nouveautés (vins tranquilles 750 ml) sont disponibles pour achat en ligne. De plus, 25 des 28 Arrivages Cellier le sont aussi.
Un consommateur de Lanaudière a voulu contester cette décision de la direction de la SAQ. Au service à la clientèle, on lui aurait répondu «que la seule raison derrière cette décision est reliée aux coûts de ces transferts. De plus, leur objectif est de mettre le plus de produits possible sur SAQ.com ce qui rend les transferts entre succursales non nécessaires. Finalement, elle m’a dit que le niveau de protestation des usagers serait ce qui dicterait leur décision de revoir la politique ou non», nous écrit-il.
Il ajoute que «cette décision est très pénalisante pour qui souhaite se procurer un vin non disponible dans l’inventaire des succursales proches de sa résidence. Ceci est particulièrement vrai pour les citoyens des régions comparativement à ceux qui habitent les milieux urbains dotés d’une forte concentration de succursales.»
En effet, la SAQ dit bien desservir les régions, mais ce n’est pas toujours vrai. Un grand nombre de vins ne sortent pas ou peu de l’île de Montréal, sinon pour se rendre à Québec. Les régions sont ainsi pénalisées.
La SAQ veut économiser pour être plus efficace. C’est louable, toutefois, cela se fait au détriment des régions.
Nous pouvons utiliser le service d’achat en ligne saq.com, mais il n’y a même pas la moitié des vins qui y sont disponibles. En fait, seulement 41 % des vins y sont. Il y a tout de même un léger progrès, car c’était moins du tiers il y a un an. (Achat en ligne : du progrès)
C’est un sujet jugé sensible à la SAQ, car on utilise cet argument de bons services aux régions pour contrer les projets de libéralisation de commerce du vin au Québec. On dit que s’il n’y avait plus de monopole de la SAQ, les régions seraient moins bien servies par le privé. Mais malheureusement, nous constatons que les régions sont déjà moins bien servies.
Les régions sont surtout défavorisées dans le choix des vins haut de gamme. En effet, parmi les vins de plus de 40 $, seulement 35 % sont disponibles pour achat en ligne.
Tout comme cet amateur qui s’est plaint, nous ne comprenons toujours pas pourquoi tous les vins ne sont pas disponibles pour achat en ligne ! Ce serait tellement plus simple.
Voir aussi Répartition régionale de l’offre de la SAQ.