Un vrai roman kafkaïen que cet imbroglio entre la SAQ et la Julia Wine.
Julia Wine disait ce matin que la SAQ lui devait 1 million de dollars. (Vin Québec)
La SAQ répond que c’est faux, puis finalement lui envoie aujourd’hui un chèque de 742 000 $. (Le Soleil)
Julia Wine dit que la SAQ lui en doit encore, soit 147 000 $.
La SAQ exige de connaître les noms de ses futurs clients. (Huffington Post)
Julia dit que c’est secret commercial.
La SAQ dit qu’il n’y a pas assez de sulfite dans les vins de Julia dans ses entrepôts.
La SAQ dit que les vins de Julia ne sortent pas assez vite des entrepôts et dit craindre l’oxygénation.
Elle retient les paiements.
Julia dit que la SAQ exige qu’elle remplisse ses espaces d’entrepôt à 90 %, sinon on lui coupe ces espaces.
La SAQ dit que Costco ne veut plus des vins de Julia.
Costco dit que ce n’est pas vrai.
Couche-Tard veut acheter et vendre du vin de Julia, mais dit que la SAQ met des bâtons dans les roues.
Il y a d’un côté les producteurs, les vendeurs et les acheteurs, mais entre les deux il y a la SAQ qui veut contrôler l’achat, l’entreposage et la vente.
Légalement, c’est elle qui a le monopole de l’achat et de la vente, mais dans la réalité, c’est plus compliqué.
Donc, l’acheteuse Julia doit négocier l’achat, mais c’est la SAQ qui achète; puis Julia doit négocier la vente, mais c’est la SAQ qui vend. Entretemps, il faut entreposer, et ça doit être à la SAQ qui a aussi le monopole de l’entreposage.
Et là-dessus, les factures circulent; les chèques circulent, ne circulent pas.
Est-ce qu’il n’y a pas trop de mains dans la pâte?
C’est sulfitant à la fin!