Le système des appellations d’origine contrôlée, créée en 1936, ne représenterait plus grand intérêt pour le consommateur de France.
C’est du moins ce que nous dit Hervé Lalau dans un très bon article inspiré d’un sondage fait il y a quelque temps par le CREDOC pour le compte du groupe Vigneron indépendant.
La mention AOC
n’est plus une signification distinctive du produit aux yeux du consommateur (français);
elle ne crée plus forcément de valeur; sauf «Chablis, Champagne, Margaux, Châteauneuf, Corton, etc.En outre, les règles que s’imposent les AOC sont parfois difficiles à comprendre.
80% des vins portant l’AOC sont inintéressants, ne présentent aucune typicité.
Le système n’a d’intérêt que s’il représente un plus pour le consommateur il est dévoyé de son véritable but s’il ne sert qu’à défendre des privilèges de producteurs (…)Là où le bât blesse, c’est que l’AOC, bien commun, patrimoine partagé, se nivelle par le bas.»
Donc, pour le consommateur français, l’AOC ne semble maintenant qu’indiquer que le vin provient d’une région en particulier, sans signifier qu’il a plus de valeur que les autres vins.
Même le label bio AB semble devenir plus signification que l’AOC, nous dit M. Lalau. «La mention AB (Agriculture Biologique) représente donc un signe distinctif de qualité plus fort aux yeux du consommateur que l’Appellation d’Origine Contrôlée.»
Un article intéressant à lire : Les AOC n’ont plus la cote, Hervé Lalau, Chroniques vineuses.
D’autre part, on apprend aujourd’hui que les AOC du Languedoc seront divisées en trois catégories. Il y aura une hiérarchie à trois paliers : l’AOC du Languedoc, Grand Vin du Languedoc et Grand Cru du Languedoc.
Dix pour cent des vins seront en Grand Cru, 60 % en Grand Vin et 30 % l’AOC de base!