On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la faible récolte de raisins, mais qu’en est-il de la qualité?
Ce pourrait être le millésime du siècle, du moins c’est ce qu’on nous dit du Languedoc. «C’est un millésime de très grande qualité, voir le millésime du siècle», écrit Jérome Villaret délégué général du Conseil Interprofessionnel des AOC du Languedoc et des IGP Sud de France.
«L’ambiance climatique est parfaite et toutes les conditions sont réunies pour construire un grand millésime qui sera marqué par un bel équilibre et une finesse de tanins.»
Mais qu’en est-il de la quantité? Certains craignent une pénurie. Un agent représentant des vignerons français au Québec, Pierre Birlichi de l’agence Raisonnance me dit que «nous allons manquer de vins qualitatifs». Toutefois, ce ne serait pas le cas en Languedoc si l’on en croit M. Villaret pour qui il n’y aura «pas de problèmes d’approvisionnement du marché».
Si les volumes s’annoncent historiquement faibles avec une baisse de 20 à 30 % selon les secteurs, Jérôme Villaret se montre rassurant dans son communiqué de presse. «Dans le cas du Languedoc, nous ne devrions pas avoir de problèmes de disponibilités. Depuis plusieurs années les AOC du Languedoc se sont constitué une réserve dans le cadre d’une gestion économique du marché, sous la forme de la Gestion Prévisionnelle des Sorties. Cette réserve pourra être mobilisée cette année pour pallier à une récolte faible.»
Dans le Roussillon, où les vendanges ne sont pas encore terminées, on nous dit qu’elles ont tout de même été précoces cette année, avec deux semaines d’avance. Il reste toutefois à rentrer les grenaches et les mourvèdres. La température a été plus élevée que la moyenne. «S’il est encore difficile de se prononcer sur les volumes, la qualité semble être au rendez-vous dans la lignée des deux millésimes précédents», nous dit le communiqué de presse du CIVR du Roussillon.
Dans le Beaujolais, on nous dit qu’il n’y a eu en 2017, aucune pression de maladie, et bien que la vigne «ait tiré la langue» par manque d’eau, l’état sanitaire était parfait, et les raisins récoltés de très belle qualité, concentrés, avec une belle balance acide.
«Unique bémol en 2017, si la qualité est au rendez-vous, les volumes, comme malheureusement dans bien d’autres vignobles français, seront faibles. La nature n’a pas épargné grand monde cette année», dit le communiqué d’Inter Beaujolais.
D’ailleurs, c’est l’écho qu’on entend de toutes les régions de France; la récolte est faible, mais la qualité est grande.
Eh bien, nous avons bien hâte de goûter à ce beau millésime 2017 !