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Le monde du vin se transforme

La surface du vignoble se réduit dans le monde, la consommation de vin diminue, mais sa production augmente.

En effet, il s’est consommé 2 millions d’hectolitres de vin de moins en 2008 par rapport à 2007. Pendant ce temps, la production mondiale s’est accrue de 1 million d’hectolitres.

Selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la surface viticole mondiale a rétréci de 28 000 hectares (28 mha). C’est surtout dû aux campagnes d’arrachage de vigne en Europe (-33 mha).

Pendant ce temps, il y a eu une forte croissance de la surface viticole en Nouvelle-Zélande, un accroissement de 5000 ha. La Russie en a presque fait autant avec 4000 ha.

Production

La production de vin en 2008 en Europe (des 15 et des 27 pays) est parmi les plus faibles des 15 dernières années. Des chutes de près de 10 % en France, en Espagne et au Portugal. Mais en hausse en Italie.

La production du vin en Nouvelle-Zélande se serait accrue du tiers en un an, passant de 1476 à 2052 mlh (mille hectolitres)! «Une production record.»

Consommation

«La consommation globale dans l’UE à 15 poursuit sa décroissance, et ce, de manière assez marquée en 2008 (…) la crise économique mondiale semble impacter de manière très différente les différents segments de marché, le segment ultra premium et icon souffrant d’un recul du pouvoir d’achat d’une part significative de leur clientèle, notamment à partir de la fin de 2008»

On consomme moins de vin en Europe, mais plus aux États-Unis «dont le marché intérieur dépasse pour la première fois la taille du marché intérieur de l’Italie.»

Il est à noter aussi que la consommation a augmenté de plus du tiers en République Tchèque depuis deux ans.

Le document de l’OIV ne donne pas de chiffres sur la Chine où on semble  «assimiler aux vins des boissons où le raisin entre dans la composition (…) puisqu’il n’existe pas de données accessibles sur la transformation de vin.»

Part de marché mondial

Les pays européens continuent de perdre des parts de marché en volume à l’exportation au profit du Nouveau Monde.

Les parts de marché de la France et de l’Italie sont en baisse constante, et ça continue de 2007 à 2008 : de 17 à 15 % pour la France; de 21 à 19 % pour l’Italie.

Elles sont en hausse pour l’Espagne (17 à 19 %), les États-Unis (4,2  à 4,5 %)  et pour l’Afrique du Sud (3,1 à 4,1 %).

Au début des années 1980, la France et l’Italie accaparaient 56 % du marché d’exportation, contre 34 % maintenant.

En fait, au niveau des volumes, ces deux grands du vin exportent en gros la même quantité qu’il y a 20 ans.

L’Amérique du Sud est le grand gagnant à ce jeu prenant maintenant 10 % du marché d’exportation, contre 1 % dans les années 1981-1985.

Toutefois, l’OIV note qu’en valeur «la France conserve sa place de leader mondial.»

Plus du tiers des vins consommés sont importés

Le document de OIV nous dit qu’en «2008, le marché mondial marque un coup d’arrêt dans son développement. Quelques grands acteurs comme l’Australie, la France et l’Italie, voient leurs exportations reculer par rapport à 2007. Alors que d’autres acteurs comme l’Espagne, l’Afrique du sud et l’Argentine, progressent.»

«Toutefois, l’Italie conserve sa position de leader mondial en volume de vins exportés et représente 19 % des échanges mondiaux. L’Espagne suit l’Italie de près avec 16,5 Miohl d’exportations.

Il est à noter que ces échanges internationaux représentent près de 37% de la consommation mondiale (contre 18% en début de décennie 1980), ce qui signifie que près de 37% des vins du monde sont consommés en dehors de leurs pays de production.»

Source : Note de conjoncture mondiale, OIV, mars 2009.
N.B. Ces chiffres sont des prévisions, des estimations. Les données vérifiées seront publiées dans deux ans.