Deux vice-présidents quittent la SAQ, 14 = 8, taxes fixes, écart Ontario, mise en demeure de M. Mériaux, et le ministre veut clore le dossier…
Le P.D.G Sylvain Toutant présente ses excuses à la population et se dit «désolé de ce cafouillage».
Selon M. Toutant, deux vice-présidents et 9 employés auraient mal interprété les politiques de la SAQ et lui auraient caché la vérité.
Ces personnes auraient incité des producteurs à maintenir leurs prix élevés malgré la baisse de l’euro.
Un vice président, Alain Proteau, a pris sa retraite après 25 ans de service et l’autre, Laurent Mériaux, a dû remettre sa démission.
M. Toutant dit que de toute manière le lien de confiance était brisé et il ne pouvait plus travailler avec ces deux personnes.
Le président promet que maintenant «les prix refléteraient plus rapidement les taux de change» et que les ajustements se feraient systématiquement dès que la fluctuation dépasserait 3 %, en hausse ou en baisse. Cela pourrait se faire jusqu’à 11 fois par année.
14 = 8
Toutefois, M. Toutant maintient qu’une baisse de 14 % de l’euro entraîne une réduction du prix de seulement 8 %. Il justifie cela en disant que «le prix coûtant ne représente qu’une portion du prix de détail en magasin. À ce prix coûtant, s’ajoutent des taxes et autres frais fixes qui eux, ne fluctuent pas.»
Il promet aussi qu’il réduira l’écart moyen des prix avec l’Ontario.
L’opposition veut faire comparaître le président de la SAQ
L’opposition exige quand même la convocation des dirigeants de la SAQ devant la Commission des finances publiques du Parlement. Le député du PQ François Legault dit que «nous ne savons toujours pas pourquoi la révision à la baisse des prix des produits négociés en Euro n’est pas survenue avant le 1er février alors que cette révision devrait normalement être effectuée aux trois mois et que l’Euro est en baisse depuis le mois de mai.»
Il ajoute que «lorsqu’on nous confirme qu’un changement de bannière est à l’étude en ce moment à la SAQ et que cela aurait pour effet de réduire l’offre de produits tout en augmentant les profits, il est légitime de se demander si ces changements visent à satisfaire les citoyens ou l’appétit du gouvernement en place», a conclu M. Legault.
Mise en demeure
De son côté, le vice-président démissionné n’a pas aimé se faire traiter de menteur. M. Laurent Mériaux a envoyé une mise en demeure à M. Toutant lui ordonnant de se rétracter. M. Mériaux dit de plus que M. Toutant a brisé l’entente intervenue lors de sa cessation d’emploi.
M. Mériaux dit dans sa missive d’avocat qu’ «il fut convenu que tous les commentaires publics de la SAQ et de tous ses porte-parole devaient se limiter à ne faire état que de maladresse qui se serait produite au sein de la division de monsieur Mériaux sans sa participation ni son assentiment et que celui ci avait décidé de remettre sa lettre de démission compte tenu du bris de la relation de confiance qu’il entretenait avec la SAQ.»
M. Mériaux dit qu’il n’était pas au courant des actions répréhensibles de ses ermployés. Il ajoute qu’il n’est pas coupable, mais par qu’il assume la responsabilité de tout ça.
Le ministre Audet veut clore le dossier
Le ministre responsable de la SAQ, le ministre des Finances, Michel Audet, dit qu’à «la lecture des documents, je constate que la SAQ a réagi de manière responsable face aux différentes allégations dont elle faisait l’objet». Il ajoute espérer «que toute l’équipe de la SAQ pourra se concentrer entièrement à sa tâche de remplir sa mission avec tout le dévouement et la compétence qu’on lui reconnaît.»
Voir à ce sujet les déclarations vidéos de MM. Mériaux, Toutant, Benoît, Michaud… à la télévision et à la radio de Radio-Canada.