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Le réchauffement climatique nous donne des vins moins équilibrés

Un reportage très intéressant de l’émission La semaine verte.
Le réchauffement climatique est perçu très nettement par les vignerons et les scientifiques dans plusieurs régions du monde ainsi qu’au Québec.

Au vignoble de l’Orpailleur, en 1982, il y avait 135 jours sans gels; aujourd’hui c’est 180 jours sans gels.
On fait pousser du chardonnay et même du pinot noir aujourd’hui au Québec.

Les conditions climatiques deviennent plus favorables dans les régions du Nord, mais plus difficiles dans les régions du Sud.

Les vendanges se faisaient fin octobre et début novembre il y a 25 ans à Bordeaux; aujourd’hui, c’est fin août et début septembre, dit Jean-Marie Nicot, du vignoble Nicot-Finet.

Il fait plus chaud et surtout les extrêmes sont encore plus élevés. La vigne est un excellent marqueur du changement climatique.

Trop de chaleur amène des vendanges hâtives ce qui compromet l’équilibre des vins entre l’alcool, l’acidité et le sucre. Le taux d’alcool augmente ainsi que la quantité de sucre, mais le taux d’acidité diminue. Ce qui donne des vins de moins bonne qualité, moins équilibrés et qui ne vieillissent pas.

On atteignait 11 ou 12 degrés d’alcool, il y a 25 ans, aujourd’hui c’est souvent 14 degrés. De plus, ces vins contiennent plus de sucre résiduel. Par contre, ils ont moins d’acidité.

Au Québec, on arrive même à faire du vin rouge à 13,5 degrés d’alcool; alors qu’autrefois on peinait à atteindre 11 degrés sans chaptaliser (ajouter du sucre).

Il devient même difficile de faire du vin de glace au Québec.

Comment s’adapter?
Plusieurs expériences sont en cours dans le monde.
Sélectionner des plants de vigne mieux adaptés à leur terroir. Planter des pépins et choisir les pieds de vigne naturellement adaptée au terroir, comme le fait un producteur de cava en Espagne.

Monter les vignes en altitude. En Espagne on perd un degré par 100 mètres d’altitude, dit Miguel Torrès.

Choisir des levures qui modifient le sucre sans trop accroitre le taux d’alcool. La firme Lallemand a mis au point une levure qui réduit le taux d’alcool de presque 1 degré et qui conserve une belle acidité.

Modifier le choix de cépage, comme planter plus de petit verdot comme on l’expérimente à Bordeaux. On songe à y remplacer le merlot par d’autres cépages moins hâtifs. On recherche du côté des cépages du Portugal.

C’est à voir, un reportage très intéressant signé Benoit Livernoche.
Adapter une culture millénaire  (21 min 20).  6 mai 2017. La semaine verte, Télévision Radio-Canada

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