Les 100 000 vignerons français produisent beaucoup plus de vin qu’ils peuvent en vendre.
Les agriculteurs français expriment leur colère. Plusieurs milliers d’entre eux ont manifesté dans sept villes de France, mercredi. Ils ont plusieurs choses à reprocher au gouvernement. Entre autres, ils n’ont vraiment pas aimé la dernière déclaration du ministre de la Santé qui a associé le vin au cancer.
De plus, la consommation de vin en France a baissé de 3 %, alors que la production a augmenté de 9 %. La récolte a été beaucoup plus abondante cette année à cause notamment du beau temps.
Cependant ce qui complique les choses, c’est que les exportations diminuent. L’euro est trop élevé par rapport au dollar américain.
Enfin, le vin français est moins populaire depuis quelques années. Les vins australiens, chiliens, et d’Afrique du Sud lui font une vive concurrence sur le marché international. Ces vins plus sucrés sont fort populaires auprès d’une grande partie des consommateurs.
La récolte française 2004 se vend donc très mal, à la fois en France et à l’étranger. Puis, là-dessus, le gouvernement instaure une campagne de sécurité sur les routes. On incite les gens à moins consommer lorsqu’ils vont au restaurant ou lors des visites-dégustations chez les producteurs, ce qui attise la colère de ces derniers. La campagne du ministère de la Santé intitulée « Alcool : votre corps se souvient », dit que 45 000 décès sont attribuables à l’alcool à la suite d’un cancer, d’une cirrhose ou d’une maladie cardiovasculaire.
Les viticulteurs réclament donc que le ministère de la Santé cesse de considérer le vin comme un produit dangereux qui mènerait à l’alcoolisme et même au cancer.
De plus, ils exigent que le gouvernement établisse un plan financier d’urgence pour les aider à passer au travers de la crise et à se reconvertir dans d’autres productions dans certains cas.