La Société des Alcools du Québec ne vend plus du vin en vrac dans ses succursales entrepôts, mais d’autres ont pris la relève. Ils le vendent en bouteille.
Des vignerons écoulent en vrac le vin qu’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas vendre en bouteille. C’est le vin de deuxième qualité écoulé à environ 1 à 2,50 $ le litre. Ils le vendent à la coopérative ou à des négociants. Ces derniers l’embouteillent ou le revendent en vrac à l’extérieur du pays.
Voici la définition de vin en vrac que donne le site Cavesa
«Définition : Vrac (vin en)
Vin vendu en gros contenant, en citerne aux négociants, en bonbonne ou en cubitainer aux particuliers. Le vin en vrac, même s’il est acheté à la propriété, n’est jamais d’une qualité comparable à celle du vin vendu en bouteille.»
C’est ainsi que des entreprises importent au Québec des citernes de vin pour l’embouteiller. Ces bouteilles sont ensuite vendues dans les épiceries.
Ils n’ont généralement pas bonne réputation, sont de moins bonne qualité que les vins embouteillés au domaine et surtout on les soupçonne d’être bourrés de sulfite, très filtrés et bien stabilisés car ils doivent être vendus dans des endroits qui peuvent être chauds, sur les rayons près des fenêtres dans des épiceries chauffées à 22 °C.
Afin de contrer la mauvaise réputation de ces vins et de profiter tout de même de l’engouement pour le vin au Québec, certains entrepreneurs développent des astuces de marketing pour hausser l’image de ces vins.
On voit ainsi les magasins Costco qui vendent ces vins en vrac en les mettant en bouteilles et en leur donnant un numéro et en affichant des prix parfois élevés, tel le Julia Cellier 60 à 50 $.
Les magasins IGA viennent aussi d’embarquer dans la danse avec des vins qu’on dit d’importation privée. On surfe ainsi sur la vague des Importations privées très populaire auprès des restaurateurs. Ces vins sans nom, porte aussi des numéros.
On trouvera aussi dans certains bars des vins de la marque Versay, des vins en fûts pour le service au verre.
Ces entreprises font des campagnes publicitaires ingénieuses ces jours-ci et embauchent des sommeliers médiatiques pour faire la promotion de ces vins.
Malgré les prix élevés demandés, il faut toutefois se rappeler que ce ne sont que des vins en vrac. Des vins que normalement on met en vignier, en cruche, en BIB, boîte de carton… et qui devraient se vendre l’équivalent de 10 $ la bouteille environ.
Ce n’est pas parce que le vin est en bouteille qu’un sommelier ou une sommelière en dit du grand bien (ils sont payés pour ça) et que le prix est élevé, que cela améliore le vin: ce n’est que du vin en vrac!
Un vin de qualité est fait à un endroit, sur un terroir, à un moment donné (millésime), par un vigneron. Si on ne dit pas le nom du vigneron qui par sa signature garantit la qualité (ou la signature d’un négociant de réputation) alors on parle de petit vin qu’on devrait payer au petit prix.