Éditorial
Nous apprenons ce matin à la lecture du Journal de Montréal que la Société d’État des alcools du Québec va se départir de la plupart de ses 2721 réfrigérateurs.
La raison invoquée serait de réduire l’émission des gaz à effet de serre qui réchauffent la planète. Oui, les frigos réchaufferaient la planète!
On y apprend que ces frigos seraient donnés aux banques alimentaires ! Mais alors, je me demande en quoi ça va empêcher le réchauffement de la planète, si d’autres les utilisent.
Et autre étonnement, la SAQ, toujours selon le journal, dit que ça va se faire au cours des 15 prochaines années ! La société d’État n’est donc pas très pressée d’empêcher le réchauffement climatique!
Pourquoi ne pas dire la vérité? Et dire tout simplement que c’est une décision budgétaire et non pas faussement écologique.
J’ai une suggestion pour l’utilisation de ses frigos par la SAQ. Actuellement, elle y met ses petits vins blancs et rosés; alors que les vins bios et nature sont sur les rayons à 22 degrés Celsius. Ces derniers vins qui contiennent peu de sulfites devraient plutôt être conservés à des températures inférieures à 15 degrés.
Ces vins sans ou avec peu de préservatifs sont maintenant près de 2000 dans les magasins de la SAQ.. À la chaleur, des bactéries et des levures (Brettanomyces) peuvent se reproduire en grand nombre et donner des gouts et des aromes désagréables, telles des odeurs de ferme, d’écurie, de fumier, de sueur, de médicaments, d’encre, de plastique brulé, de clous de girofle, de fumée, de phénols et autres.
Alors, la SAQ devrait mettre les vins bios, les vins nature et les vins sans sulfites ajoutés dans ses réfrigérateurs.
La SAQ nous dit que «65% de l’espace frigo est sans frais, on y retrouve les produits courants parmi les plus populaires de la succursale, alors que le 35 % restant est proposé aux agents pour un coût variant entre 19 $ et 47 $. Le prix est fixé selon la période de l’année et l’achalandage de la succursale.»
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Habituez-vous au «vin tablette»: la SAQ se départit de plusieurs frigos pour réduire ses GES, Journal de Montréal, Martin Jolicoeur, 14 mars.