Le petit monde des amateurs de grands crus de Bordeaux est en émoi ce matin.
Monsieur Robert Parker révise ses notes à la hausse après dégustation en bouteille et donne la note parfaite de 100 points à 19 vins de Bordeaux du millésime 2009.
Il dépasse ainsi James Suckling qui en avait choisi 14, puis réduit à 9 le nombre de vins parfaits.
Il choque ainsi Tim Atkin qui ne donne pas de si hautes notes.
M. Parker fait la promotion de certains vins de Bordeaux. Il fait aussi et surtout sa propre promotion.
Plus, il donne de grosses notes plus on parle de lui.
Cette inflation du système des 90-100-points adoré des spéculateurs de grands crus prend des proportions grandioses.
Mais pourquoi pas? Le millésime 2009 semble avoir donné à Bordeaux des vins mafflus qu’adorent ces noteurs hyperboliques.
Les producteurs, les amateurs et les vendeurs de vin aiment les grosses notes. Alors, pourquoi être timoré comme M. Atkin, Mme Robinson et autres… donnez de grosses notes.
La note désirée était 90, maintenant c’est 100.
Mouton, Lafite, Margaux et Cheval Blanc n’ont que 99. Ils ne sont pas dans le top. Ils deviennent des seconds. Où ont-ils perdu ce point lors de la dégustation? Serait-ce la couleur, la nuance trop pâle, le fruité trop fin, le tanin pas assez tannique, le boisé pas assez vanillé, la longueur trop courte?
Il y a aussi une autre chose qui me chicote. Je me demande quelle note donnera M. Parker à ces vins lorsqu’ils seront à leur apogée? Ils ont déjà 100 et ne sont même pas encore prêts à boire, alors dans quelques années?
Je crois bien que je vais commencer à noter à 100: 101 pour un vin correct; 102 pour un bon vin; 103 pour un très bon vin; 104 pour un vin excellent…