Voici les objectifs de ventes des vins rouges d’Espagne de la section des produits courants de la Société des alcools du Québec.
On y voit qu’un producteur de vin d’Espagne qui veut nous vendre son vin à 10 $ devra en vendre pour 1,5 million de dollars.
S’il n’atteint pas cet objectif, son vin sera retiré des rayons.
Par contre, s’il nous le vend 15 $, il devra en vendre pour 1 million de dollars et s’il décide de nous le vendre 17,50 $ il ne devra en vendre que pour 750 000 $!
En d’autres mots, il devra écouler 150 000 bouteilles à 10 $; ou moins de la moitié soit 66 000 bouteilles à 15 $, ou moins du tiers soit 42 000 bouteilles à 17,50 $.
Pourquoi imposer un fardeau de vente plus élevé aux producteurs qui nous vendent leurs vins moins chers?
Le monopole n’a pas voulu répondre à cette question.
Quel est le message que cela envoie au producteur?
Est-ce qu’on lui dit qu’il lui sera très difficile de conserver son vin au répertoire régulier s’il le place dans la catégorie des moins de 11 $.
Nous avons pris ici l’exemple de l’Espagne, mais c’est la même chose en gros pour presque tous les vins de tous les pays au répertoire régulier.
Pour ce qui est des vins de spécialité, nous avons déjà mentionné que la SAQ exige qu’ils se vendent plus chers que leurs équivalents au répertoire régulier.
Le prix moyen des 42 vins d’Espagne réguliers est de 12,46 $. La plupart, 26 d’entre eux sont à moins de 15 $. Toutefois, la SAQ a indiqué aux fournisseurs au début du mois qu’elle voulait avoir 4 nouveaux vins et que ses «segments prioritaires» étaient à plus de 15 dollars. (SAQ_B2B)