Cette image représente la molécule responsable du goût de bouchon qu’on retrouve principalement dans les vins européens. La TCA [trichloroanisole] entraînerait des pertes équivalentes à un milliard de dollars en Europe [700 Meuro], selon Innocuous, un organisme de la Commission économique européenne. Innocuous [INNOvation in the process of Cork prodUction for elimination of odOUrS responsible for cork taint] veut trouver des moyens de faire en sorte que le bouchon de liège ne contamine plus le vin.
L’industrie du liège étant très importante en Europe, les responsables de la Commission européenne subventionnent les recherches dans le but de trouver un moyen de rendre salubre ce sale bouchon.
Dans d’autres pays, moins liés à cette industrie, on commence à abandonner le liège au profit de la capsule à vis enduite de PVC.
La Commission européenne finance la tenue d’une conférence internationale sur les «défauts d’arôme» qui se déroulera à Taragonne en Espagne du 23 au 25 novembre. Ça se nomme International conference on Off-Flavours in wine…: origin, detection and control.
Nous espérons que ces grands chercheurs feront part de découvertes importantes.
Sinon, on devrait peut-être cesser de boucher les bouteilles de vin avec de petits morceaux d’écorce d’arbre. C’est bien beau de vouloir encourager l’industrie du liège, mais on pourrait utiliser de meilleurs moyens.
Qu’est ce que ce goût?
Ce qu’on appelle le goût de bouchon c’est cette forte odeur de liège, de poussière, de carton ou de moisi qu’on retrouve dans environ 5 % des vins.
Il arrive quelquefois que l’odeur ne soit pas très perceptible, mais que le vin soit contaminé et qu’on le dise sans éclat, terne ou fade. Ce n’est que quelques années plus tard, après l’avoir conservé précieusement en cave que l’odeur se développe encore plus. Il ne nous reste plus alors à jeter le contenu à l’évier.
Ce défaut semble s’être amplifié ces dernières années. Une des raisons serait la grande production de bouchon pour répondre à la demande croissante.
Malheureusement, l’industrie du vin semble être lente à réagir et à trouver une solution.
Trop souvent, les producteurs disent qu’il est normal de trouver un certain nombre de bouteilles défectueuses.
Mais est-ce qu’on accepterait cet argument de producteurs de jus d’orange, de lait ou de yogourt?
Pour en savoir plus:
– Le bouchon de liège remplacé par la capsule à vis [Vin Québec];
– Le ras-le-bol des vignerons, LePoint, Spécial Vins 2004 – Bouchons;
– Goût de bouchon, Wikipédia.
Marc André Gagnon
Ajout récent:
Bouchage des vins – Un marché très disputé – 30 mars 2006