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Trop de restaurants ou pas assez de clients?

Le point de vue de l’amateur de vin

Après des restaurateurs de Québec, c’est au tour de restaurateurs de Montréal de demander de limiter le nombre de nouveaux restaurants.
Ils disent qu’on ouvre trop de nouveaux restaurants et que cela leur fait trop de concurrence.
 
Ils prétendent qu’il y a trop de restaurants. Donc, ils demandent qu’on en réduise le nombre.
Mais est-ce vraiment là le problème? Quelle est la cause? Est-ce que ce ne serait pas plutôt qu’il n’y a pas assez de clients pour le nombre de restos? Une baisse de la clientèle?
Donc, si la cause est la baisse de la clientèle, il faut chercher pourquoi. Puis essayer de faire revenir la clientèle.
 
Le point de vue de l’amateur de vin
Je vais moins souvent au restaurant depuis quelques années et je constate que c’est le cas de plusieurs de mes connaissances. Pourquoi? À cause du vin.
 
Lorsque l’on choisit d’aller au restaurant, c’est souvent pour une expérience gastronomique et pour passer une belle soirée. On veut y manger ce que l’on ne se fait pas à la maison, faire des découvertes. On veut manger mieux qu’à la maison.  Donc, on accepte de payer 25 ou même 35 $ pour un plat. On voudrait aussi avoir un meilleur vin qu’à la maison. Mais c’est là que ça accroche. Le moindre petit vin est deux fois plus cher que le plat. Pour une occasion spéciale, on veut se payer un vin aussi spécial, mais le vin de 25 $ SAQ est 75 $ au resto. Le vin de 30 $ SAQ est 90 $. On se voit donc forcé de boire moins bien qu’à la maison et de commander un petit vin à 50 $ (15,80 $ SAQ).
 
Les amateurs de vin sont aussi amateurs de bonne bouffe. Les restaurateurs éloignent ces gens et se privent ainsi d’une bonne clientèle.
 
Est-ce que nous acceptons de payer une prime de 50 $ pour un vin de 25 $? 
Ainsi, plusieurs amateurs de vin choisissent d’aller dans les restaurants apportez votre vin, ou de rester à la maison près de sa cave à vin, de son cellier.
 
S’il n’y a pas assez de clients, ce n’est pas la faute des clients ou des autres restaurants.
 
Alors, comment faire pour attirer de nouveau les amateurs de vin au restaurant?
Réduire le prix des vins. Un taux fixe de 5 à 10 $ par bouteille serait plus juste. Ceci implique de hausser le prix des plats. Les AVV réussissent. Il y aurait ainsi un meilleur équilibre des prix mets/vins.
 
Il y a bien d’autres facteurs qui expliquent aussi la baisse de la clientèle. Les gens font mieux à manger maintenant; les hommes font la cuisine les fins de semaine; les consommateurs sont mieux informés; pendant que des restaurateurs offrent encore des mets surcuits, trop salés, peu de légumes…