Le rapport annuel de la Société des alcools du Québec a finalement été déposé à l’Assemblée nationale avec trois mois de retard. Il faut dire qu’il a été fortement ébranlé notre cher monopole au cours des derniers mois.
Les chiffres présentés dans le rapport annuel de 2015 sont bons en général. Après une période 2014 plutôt maussade où elle avait connu une baisse de l’achalandage, des bénéfices, des ventes en volume et une hausse des dépenses (voir Année de recul à la SAQ), la société d’État peut présenter des résultats plus positifs cette année.
Les ventes en valeur ont augmenté de 2,4 % à 3 milliards 6 millions de dollars.
Les ventes en volume ont augmenté de 1,7 % à 192,7 millions de litres.
Le bénéfice brut a été haussé de 2,9 % à 1,6 milliard.
Les dépenses se sont accrues de 2,5 % à 566,6 millions $.
Les ventes en succursales ont augmenté de 2,4 % à 2,6 milliards.
Les ventes en épicerie ont été encore plus florissantes à 3 % pour 322,5 millions $.
Les charges nettes en hausse de 2,7 %.
La rénumération du personnel a été en hausse de 5,5 %.
Depuis que l’ancienne première ministre du Québec Pauline Marois a forcé la SAQ à donner une meilleure place aux vins du Québec, les ventes de vins locaux ont presque doublé passant de 185 600 litres à 335 200 litres. C’est une hausse de 80 %. Les ventes de vins québécois totalisent 8 millions $ à la SAQ. C’est 22 milions $ pour les spiritueux québécois.
Faible remontée de l’achalandage
Un des signes les plus significatifs du rapport annuel de la SAQ est le tableau de la reprise de l’achalandage. Après des années de croissances continues, l’achalandage en succursale avait baissé de 2 % en 2014. Une première. C’était 1,2 million de transactions de moins dans les magasins de la société d’État. Pasant de 59,2 millions à 58 millions de transactions. La chute est stoppée. La hausse est toutefois faible: soit 200 000 transactions (une hausse de 0,3 %) à 58,2 millions de transactions. On est tout de même à 1 million de moins de transactions qu’en 2013. La direction de la SAQ prévoit une hausse de 600 000 transactions en 2016.
Les ventes en volume — après avoir baissé de près de 1 % en 2013-2014 — ont augmenté de 1,7 % en 2014-2015.
Les revenus gouvernementaux tirés de la vente d’alcool à la SAQ et en épicerie ont totalisé 2 milliards 28 millions en 2015; soit 72 millions de dollars de plus que l’an dernier. Ceci sans compter les ventes libres de bières (hors contrôle SAQ) en épiceries.
Comment expliquer cette remontée de la SAQ? Citons son président, M. Alain Brunet. «Nous avons d’ailleurs rééquilibré l’offre de vins au cours de la dernière année afin de faire découvrir aux clients de nouveaux produits à bon rapport qualité-prix.»
Sur des ventes totales de 3 milliards $, le vin représente 2,2 milliards, les spiritueux 660 millions et les bières, cidres et panachés 77 millions $.