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Le scandale des prix du vin à la SAQ: pas une première

Des employés de la SAQ auraient aussi demandé à des producteurs de l’Uruguay de hausser leurs prix.

Lors d’un voyage en Uruguay au printemps dernier, des journalistes québécois se sont fait dire par des producteurs qu’à leur grand étonnement les gens de la SAQ leur avaient demandé de hausser leurs prix.

Dans son article du 7 janvier 2006, Claude Langlois du Journal de Montréal rapporte que «des producteurs ont affirmé à notre petit groupe de journalistes que la SAQ avait également demandé à certains d’entre eux d’augmenter le prix de leurs vins.»

M. Langlois ajoute que «l’affaire était tellement grosse qu’elle était difficile à croire.»

D’ailleurs, au retour de cette visite, un autre journaliste, Jacques Benoît de La Presse, écrivait ces phrases étonnantes dans son article du 6 mai 2005: «Que s’est-il passé? Toujours est-il que des entreprises viticoles ont été visiblement mal informées puisque plusieurs des quelque 24 vins de l’Uruguay commercialisés récemment au Québec l’ont été à des prix… absurdement élevés. Autrement dit, quelqu’un, ou un service quelconque, en a incité certains à gonfler artificiellement leur prix de gros.»

Le plus grand marchand de vin uruguayen au Monde
En juillet dernier, lorsque j’ai vu arriver sur les tablettes une vingtaine de vins de l’Uruguay, je me suis étonné de cet engouement pour ce très petit pays producteur. Pourquoi, tout d’un coup, un si grand nombre de vins d’un pays qui produit si peu de bons vins. Selon Jacques Benoît, il n’y a qu’une trentaine de producteurs de ce pays qui font des vins de qualité.

C’est d’autant plus étonnant que d’autres régions du monde sont sous-représentées sur les tablettes de la SAQ. [19 Nouvelle-Zélande, 5 Bandol]

Alors, pourquoi, tout d’un coup, retrouver 27 de leurs produits sur les tablettes de notre monopole d’État? L’Ontario, qui est un grand acheteur de vins du Nouveau-Monde, n’a qu’un seul vin de ce pays dans son répertoire. [118 Nouvelle-Zélande]Michel Phaneuf, dit dans l’édition 2006 de son Guide du vin que la SAQ est probablement le marchand de vin qui offre le plus grand choix de vin uruguayen au Monde. Cette offre se fait au détriment d’autres pays [Grèce, Autriche, Afrique du Sud]. Vins qu’il qualifie en général de rustiques et «c’est sans parler des prix, certains aussi abusifs qu’injustifiés.»

Les gens de l’Uruguay qui mettent du seven-up dans leur vin sont sûrement aussi étonnés que nous.

En parlant de ces producteurs qui venaient de se voir proposer de hausser le prix de leurs vins, Claude Langlois notait «à leur air incrédule, on voyait bien qu’ils se demandaient dans quel marché de fous ils venaient de mettre les pieds.»

Un système vicié
Et nous alors, nous les consommateurs, nous sommes quoi là-dedans? Qui paie en fin de compte?

C’est quand même étonnant: payer des intermédiaires [nos fonctionnaires de la SAQ] pour qu’ils négocient les prix les plus élevés possible!

C’est toute une business ça!

Le président de la SAQ dit qu’il a demandé une enquête interne. Des gens de la SAQ qui enquêtent sur des gens de la SAQ! Est-ce qu’on a encore confiance?

Cette semaine, le député péquiste François Legault a demandé au ministre des Finances, François Audet, de confier l’enquête à un autre organisme. «Le gouvernement se doit de prendre ses responsabilités et de rassurer la population en lui garantissant que l’enquête sera totalement impartiale», dit M. Legault.

En effet, une enquête indépendante serait préférable. Il faut rétablir le niveau de confiance.

Les fonctionnaires ont bien fait leur travail
En demandant aux producteurs de hausser leurs prix, est-ce que les fonctionnaires ont bien fait leur travail?
Je serais porté de répondre oui, même si cela paraît absurde.
Pourquoi? Parce que les fonctionnaires sont piégés.

Le gouvernement demande à la SAQ de lui rapporter le plus d’argent possible.
Ce profit est calculé en fonction du prix. On ajoute un pourcentage aux coûts, au prix d’achat.
Si le prix payé au producteur est élevé, alors le gouvernement reçoit plus.
Les fonctionnaires doivent donc payer les vins le plus cher possible pour bien faire leur travail!

Ça semble complètement absurde, mais c’est cela. Le système est vicié.

En plus d’une enquête, on devrait revoir complètement le rôle de la SAQ dans l’achat de ce produit de consommation.


Prix des produits négociés en Euro par la SAQ : «Le ministre Audet doit exiger une enquête indépendante» – François Legault, Communiqué du 17 janvier 2006

Chronique Vins, Claude Langlois, Journal de Montréal, 7 janvier 2006

Jacques Benoît, Un tawny, et le défi de l’Uruguay, La Presse, 7 mai 2005

Un nouvel homme fort à la SAQ, Jacques Benoît, La Presse, 16 mai 2005.

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