Éduc’alcool se porte à la défense de la SAQ attaquée par un rapport dévastateur de la Vérificatrice générale du Québec.
Dans une lettre du lecteur publiée dans le site internet du journal Metro, sous le titre «La SAQ et la recherche du plus bas prix possible», M. Hubert Sacy dit qu’un des mandats de la SAQ vise «l’établissement de prix qui ne soient pas trop bas pour éviter les problèmes de consommation excessive.» Et il ajoute que «la SAQ a d’abord le mandat de nous protéger.»
Sommes-nous des arriérés alcooliques en puissance. Sommes-nous plus incontrôlables que les Français, Espagnols et Italiens qui ont accès à des prix beaucoup plus bas pour leurs vins?
Le vin est dangereux selon M Sacy qui ne fait pas de différence entre le fruit de la vigne et les spiritueux.
Pourtant, il y a bien plus dangereux : les armes à feu et les médicaments. Pourtant l’État ne vend pas ces produits. L’État peut réglementer la vente de produits dangereux sans avoir à les vendre lui-même.
Est-ce que le porte-parole d’Éduc’ alcool ne devrait-il pas se tenir à un bras de la SAQ au lieu d’être son bras droit?
Qui finance Éduc’alcool, qui paie le salaire de M.Sacy?
Le dernier rapport de la Vérificatrice générale nous dit que la SAQ finance Éduc’alcool mais ne veut pas en révéler le montant! «Pour la SAQ ces frais sont confidentiels», écrit la Vérificatrice générale.(*) Qu’elle est ainsi la crédibilité de cet organisme financé par le vendeur d’alcool?
De plus, la trésorière d’Éduc’alcool est la vice-président aux communications de la SAQ et le conseil d’administration est composé essentiellement de dirigeants de la SAQ et d’organismes en relations d’affaires avec la SAQ.
Le dernier paragraphe a été ajouté le 7 janvier.
(*) Pourtant, le rapport annuel 2015-2016 de la SAQ dit que la SAQ a «versé une somme de 3,2 millions de dollars à Éduc’alcool au cours de la dernière année»